samedi 23 avril 2011

Rapport de force et circonstances


Rapport de force et circonstances
Le mal de la Justice c'est de donner force à la loi en concordance avec le rapport de force de circonstance. L'interprétation de la loi, et l'intime conviction du Juge ont souvent penché du côté de la complaisance avec les contingences de circonstance; De connivence avec Le pouvoir politique qui souvent, n'a recherché que l'acceptable de circonstance, sans s'encombrer de ce qui est juste dans l'absolu au justiciable.
Une rencontre,non fortuite, entre l'opinion, la justice et le pouvoir a été historiquement, une constante immuable: de l'affaire Dreyfus aux nombreux exemples de procès politiques connus par notre pays, depuis son indépendance, partant des circonstances de déposition et de traitement de l'ancienne famille régnante, du changement de 1987, aux dossiers politico-juridico-fiscaux de responsables déposés comme les anciens secrétaires généraux de l'UGTT Achour et Sahbani, de nombreux ministres dont le premier Ministre Tahar Ben Ammar, Mohamed Mzali, Ben Salah et autres.....et j'en passe ..
Des procès de tendances politiques nationalistes, gauchistes, intégristes, islamistes aux RCDistes le verdict a été implacablement dans le sens de l'histoire, de l'opinion dominante, du courant populiste consacrant l'arbitraire judiciaire.
Dépolitiser la justice, rendre au droit sa force et son indépendance de l'opinion de circonstance, rendre l'honorabilité à l'instrument de la loi ne peut concrétiser qu'un progrès certain vers la civilité sociale et une réconciliation entre le citoyen, la nation, le justicier et le justiciable.