mardi 25 septembre 2018

Déphasage

La direction bicéphale a engendré que les deux têtes, de l'exécutif, se querellent au détriment de leur rôle et que chacune assume sa fonction et accomplisse sa tâche. Le gouvernement ,ayant assumé le programme Carthage I de participation de toutes les sensibilités au gouvernement d'union nationale, des calculs électoraux, font luire à la présidence, une reconstruction politique partisane, au détriment du projet national, de dialogue et de concertation qu'il a initié.
Tout projet d'instrumentalisation de l'Etat, par une direction présidentialiste, que la révolution a rendu caducque, ne peut légitimer une pensée d'exclusion et de division. La reconstruction démocratique ne peut souffrir un sectarisme et une vision partisane d'une institution d'arbitrage, appelée à la neutralité, fonctionnelle pour assumer ses charges à la direction de l'Etat, la présidence.
Le gouvernement ne peut initier une démarche contraire au projet qui a consacré sa formation, il n'est ni l'apanage de l'une ni de l'autre composante de sa légitimité.
Le désengagement des partis politiques de la conduite des affaires de l'Etat, faute de s'imposer à sa direction, a engendré une action gouvernementale d'union nationale qui a indisposé les directions politiques des partis qui la composent, appelant ses ministres à se désolidariser de l'action du gouvernement que ces derniers, ont réfuté.
Le gouvernement s'est attelé à poursuivre son action, alors que les formations partisanes de sédition, implosaient, entrainant des remous au sein de leur direction ainsi qu'au sein de leurs représentants à l'ARP,
Une nouvelle réalité de représentation caractérise l'ARP, et la formation de nouveaux groupes parlementaires, que les perspectives électorales de 2019 animent annihilant le rôle de direction et de supervision que l'ARP est appelée à assurer dans la supervision de l'action d'un gouvernement , d'une alliance de contradictions.