vendredi 11 septembre 2015

Tartufferies : parfum de sainteté post-révolutionnaire


Il alla à la mosquée faire la priere du Maghreb, comme de tradition, et d'interprétation de nos puristes, ceux-ci ne recourent point aux psalmodies de lecteurs rétribués, il recoura aux présents, en odeur de sainteté et de piété, que leur longue barbe, lui inspira de placer en eux sa confiance. Il les invita à l'accompagner au domicile de la défunte, pour veiller la disparue et d'embaumer son âme de leurs psalmodies, d'éclairer les présents par leurs conseils et les discours de circonstance, qu'ils n'ont pas manqué de débiter. 

L'un d'eux demanda même à le conduire à la salle de bains,  faire ses ablutions en vue de garder sa pureté, et inspecter, par l'occasion, les coins et recoins de la maison. 

Il poussa la courtoisie et veilla même avec la famille de la défunte. 

Dans ses va et vient, le mari de la défunte, appelé à des tâches dont tout hôte devait s'acquitter envers ses invités, constata la disparition de son téléphone portable. Vains furent leurs recherches pour le retrouver. 

Un chef d'investigation policière vétéran, présent, alors que notre saint barbu se retirait, dare dare, à la démarche d'un félin qui guette sa proie et de s'isoler à un recoin de la maison, en suivant le manège que la disparition surnaturelle du portable provoqua, l'entendit affirmer que le vol du portable ne pouvait être que l'oeuvre de notre faux dévot, 

Toutes les tentatives d'appeler le portable, aussitôt pris aussitôt éteint furent vaines, et les recherches pour le débusquer restaient, sans résultat. 
Le lendemain,  en ramenant la planche réservée aux toilettes des morts à la mosquée, que fut grande leur surprise, de retrouver le portable déposé dans les locaux attenants de la Mosquée.. 
Notre "saint" se serait pris d'un éveil de conscience et de remords; ramena Le portable subtilisé  et le plaça à l'endroit réservé au matériel d'ablution des défunts que les intéressés de la famille de la disparue ont emprunté la veille et devaient ramener.le lendemain.