vendredi 14 décembre 2012

Charisme et charlatanisme.

Gouverner c'est prévoir, n'en déplaise aux spéculateurs, aux oiseaux de mauvais augure. Pour diriger, il faut avoir des idées, un projet, une audience, des  compétences, une présence aux niveaux national et international, gérer les  alliances renforçant nos capacités de défense, nos intérêts, soutenir l'influence de notre pays, dans son environnement régional, en somme, pour résumer un rayonnement et  du charisme, imposant le respect.
Certains sont dotés de quelques qualificatifs, de parade sans en porter les qualités, se pavanant plus de charlatanismes que de charisme, des tartuffes en herbe, manipulant le double langage.
Jouant sur différentes bases de concepts, ils vous convaincront qu'ils sont contre les travaillistes tout en soutenant les syndicalistes, conformistes, il dénoncent les salafistes, d'islamistes ils se prévalent de modernistes, plus démagogues que démocrates.
A entendre les spéculations de Abdefattah Mourou, l'on se demande sur quelle pied il danse, l'effondrement du rideau de fer, soutient-il aurait balayé les clivages entre le patronat et le monde ouvrier.
Défendre les intérêts de la classe ouvrière : politiques, économiques et sociaux, reviendrait à trahir le pays. A l'en croire, on placera l'agneau dans la cage aux lions, sans en craindre à sa fin fatale.
Plus de droite, plus de gauche, plus de patronat, plus de conflits d'intérêt, plus d'idées, de pensée... la platitude de l'uniformité, la conformité. Rien que des bâtisseurs de la Cité idéale.
C'est là le projet paradisiaque, qui nous confortera, qui nous endormira.
Nos maîtres à penser nous ont trahi et berné, à nous affirmer que la bonne gestion, est d'arbitrer entre des intérêts antagonistes, et que c'est là le sens de la bonne gouvernance, et l'affirmation de la compétence en opposition à l'ignorance et la défaillance.