mardi 29 janvier 2013

Laurent Désiré Kabila 1939-2001

LDK est né à Moba (Nord Katanga), s'est rallié en 1960 à Patrice Lumumba, Premier Ministre. Après l'arrestation et l'assassinat en 1961 de Patrice Lumumba, Kabila prend part à la conquête de Stanleyville (actuelle Kisangani) et poursuit la révolution Lumumbiste, dans la province orientale du Kivu.
D'avril à mai 1965, son maquis accueille Che Guevara, il se rend à la fin des années soixante à Dar ES-Salem, en Tanzanie, où il rencontre Yoweri Museveni, le futur président ougandais, qui devient son ami et soutien fidèle/
En 1967 Kabila fonde le Parti Révolutionnaire du Peuple PRP, qui établit un petit Etat-rebelle, dans les montagnes situées à l'Est du lac Tanganyika, financé par le commerce de l'or et de l'ivoire.
Après la chute de son maquis en 1985, Kabila s'établit en Tanzanie et brasse des affaires (or, pêche), à la tête de la rebellion de 1996, en octobre 1996, dans l'Est du Zaïre, les membres de la minorité Tutsi du Congo, connus sous le nom de BANYAMULENGE, se rebellent contre les projets d'extension des cultures aux dépens de leurs pâturages. Kabila réalise l'union entre ces rebelles et des opposants au régime du Maréchal Mobutu, au pouvoir depuis 1965, et devient le leader de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL). 
Il bénéficie du soutien de l'Ouganda, du Rwanda, de l'Angola, du Burundi et de la Zambie. La confiance que Kabila peut avoir dans le Président Ougandais Museveni et le dirigeant Rwandais Paul Kagamé est alors déterminante.
Début 1997 Kabila tient une conférence de Presse à Goma en tant que chef de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL).
Après la capture de Kisangani grâce aux troupes angolaises, la marche de Kabila sur Kinshasa, la capitale, et l'éviction de Mobutu en mai 1997sont saluées par des explosions de joie.
Rejetant le nom de Zaïre, il renomme le pays République Démocratique du Congo, nom qu'il portait à l'époque de Lumumba, et se proclame président.
Mais la popularité de Kabila s'évanouit rapidement. Les opposants menés par Etienne Tshisekedi, qui a longtemps lutté contre Mobutu, l'accusent de n'être qu'un pantin dirigé par le Rwanda et l'Ouganda. Kabila refuse de nommer Tshisekedi Premier Ministre et promet la tenue d'un référendum constitutionnel au plus tard en décembre 1998 et celle d'élections en avril 1999. Il est, de plus, accusé de faire obstruction aux enquêtes diligentées par les N.U. sur les massacres de près de 200 000 Hutu dont sont soupçonnées les troupes de l'AFDL dominées par les Tutsi.
En août 1998, Kabila demande à ses alliés rwandais et ougandais de repartir, ils refusent et s'allient avec des opposants à Kabila et d'anciens alliés de Mobutu, puis s'emparent de la province du Kivu avec l'aide des rwandais et des ougandais, et menacent Kinshasa. Kabila fait alors jouer ses amitiés révolutionnaires auprès des chefs d'Etats d'Angola, de Namibie et du Zimbabwe, trois pays qui ont des intérêts politiques et économiques dans la région.
En Janvier 2001, Kabila est assassiné à Kinshasa dans des circonstances mal élucidées. Au lendemain de ses obsèques, son fils, Joseph Kabila, est investi président de la République par le Parlement provisoire réuni en session extraordinaire.