jeudi 6 décembre 2012

Le 9ème Forum pour l’Avenir, Tunis 11-13 décembre 2012



La lutte contre le terrorisme, l'une des menaces à la paix et à la sécurité internationale s'est imposée en tant que constante de la politique internationale post ère coloniale.

L'instabilité dans les relations internationales, ravivée par le clivage Est-Ouest, entre le monde dit "libre" et les dites "démocraties populaires" à savoir entre le monde libéral et le monde communiste a retrouvé, essentiellement, l'amorce de son dénouement dans le dialogue et la coopération.

Une approche qui au début s'est articulée autour de la notion de l'équilibre  et les institutions mises en œuvre pour  dépasser les conflits et différends notamment par l'organisation du dialogue. Si l'action militaire s'est articulée autour de l'OTAN pour l'Occident et le Pacte de Varsovie à l'Est constituant, le cadre d'une coopération militaire au sein de ces blocs, au service de leur sécurité; Il n'en établit pas moins une concurrence de satellisation du reste du monde.

La Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe devait permettre de dépasser la phase des conflits et les clivages idéologiques, entre ces deux blocs, par l'amorce du dialogue. La deuxième phase de cette conférence devait voir la présence de représentants notamment de quelques pays de la rive Sud de la méditerranée à savoir, l'Egypte, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, Israël et la Syrie, qui ont pu formuler, à cette conférence, leur vision de l'interaction entre ces deux ensembles et de leur sécurité, liée essentiellement à la question du développement.

Les évènements du 11 Septembre 2001 ont été le point de départ d'une reconsidération par les Etats Unis des relations internationales. Pour le Moyen Orient, une  doctrine, commença à germer, au sein de l'administration américaine, basée sur une nouvelle vision du monde, intéressant notamment ce que l'on classe en proche et moyen orient, englobant l'Afrique du Nord. Cette démarche s’inspire du processus de la CSCE, devenue une organisation (OSCE) et dont l’aboutissement fut la chute du rideau de fer et une nouvelle géopolitique mondiale.

L'approche du Grand Moyen Orient et de l'Afrique du Nord, proposée par les Etats Unis, au G8 connue sous "l'Initiative pour le Grand Moyen Orient et l'Afrique du Nord fut amorcée en 2002.
Connue en tant que la doctrine Bush, l'initiative intéresse un vaste ensemble d'Etats, les 22 pays de la LEA, la Turquie, Israël, l'Iran, le Pakistan, l'Afghanistan, et vise à transformer le paysage politique et économique de cet ensemble.
"Tant que le Moyen-Orient restera un lieu de tyrannie, de désespoir et de colère, il continuera de produire des hommes et des mouvements qui menacent la sécurité des Etats Unis et de nos amis" discours sur l'Etat de l'Union du président George W. Bush le 24 janvier 2004.

Présenté par le Vice Président Dick Cheney au Forum de Davos du 26 janvier 2004, il fut adopté sous le nom de "Partenariat pour le Progrès et un avenir commun avec le Moyen Orient élargi et l'Afrique du Nord, lors du Sommet du G8 à Sea Island en juin 2004 par les dirigeants du G8, l'Algérie, l'Afghanistan, Bahreïn, le Yémen, la Jordanie et la Turquie. Trois objectifs ont été tracés à ce processus:
- le développement démocratique dans l'ensemble de ces pays,
-Aider ces pays à s'insérer dans l'économie mondiale,
-Soutenir l'émancipation des femmes.

L'un des instruments de ce partenariat fut le Forum pour l'Avenir organisé en deux panels l'un intéressant la société civile, l'autre les gouvernements. Huit sessions se sont tenues depuis son lancement, la 9ème se tiendra les 12 et 13 décembre 2012, à Tunis  co-présidé par les Etats Unis et le pays hôte, la session ministérielle sera précédée le 11 par le forum parallèle de la Société Civile.

Les pays intéressés par le Forum dans le Grand Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont : l'Afghanistan, l'Algérie, l'Egypte, l'Iran, l'Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, Oman, Pakistan, Qatar, Arabie Saoudite, Soudan, Syrie, Tunisie, Turquie, Emirats Arabes Unis, la Palestine et le Yémen.

Depuis son lancement, le Forum a été co-présidé, à ses différentes assises, par un pays du G8 et un pays de la région BMENA(Grand Moyen-Orient Afrique du Nord).

Au niveau officiel, il comprend les Ministres des Affaires Etrangères, les Ministres de l'Economie et des Finances,  au niveau de la Société Civile il comprend les représentants, des associations(dont les parlementaires, ce qui implique leurs partis politiques) s'intéressant du développement politique, économique et social, les ONG s'impliquant dans le domaine des droits de l'homme et de l'émancipation politique, économique et sociale de la femme.

C'est principalement le Bureau du MEPI à Tunis, couvrant les pays maghrébins, l'Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Palestine et Tunisie, qui est impliqué dans notre région à l'organisation de la participation de la société civile aux différentes assises du forum en coopération avec les ONG impliquées dans ce processus dont les programmes spécifiques de l'Union Européenne, et du dialogue Arabo-Japonais.

Objectifs du forum:

La première session du Forum s'est tenue à Rabat le 11 décembre 2004, qui en définit le cadre en tant "qu'espace de dialogue informel, souple, ouvert et inclusif, dédié au renforcement de la démocratie et de la participation civique, au développement d'un enseignement qualifiant et à la promotion d'économies modernes, créatrices de richesse et bien intégrées dans l'économie mondiale. Il est au centre du Partenariat pour le Progrès et un Avenir Commun: cadre de dialogue et de coopération fondé sur la coresponsabilité  et le respect mutuel, et tourné vers le co-développement et la promotion des réformes idoines, notamment dans les domaines politique, économique, social et éducatif, en harmonie avec les valeurs et les spécificités culturelles, religieuses et civilisationnelles des pays de la région et en conformité avec leurs potentiels et moyens respectifs".

Cadre de ce partenariat :

Le Forum s'inscrit dans "la suite des programmes et initiatives dédiées au développement de la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord en tant que complément des relations bilatérales, régionales, et inter-régionales, qu'il s'emploiera à renforcer : le partenariat Euro-méditerranéen(processus de Barcelone), l'Initiative du partenariat entre les Etats Unis et le Moyen-Orient, et l'initiative du dialogue arabo-japonais".
"Ce partenariat tend à créer dans la région une zone d'échange et de prospérité partagée, à la faveur de la paix et de la stabilité régionales et internationales".
Sessions passées du Forum:

La première session du Forum s'est tenue à Rabat le 11 décembre 2004 et présenta  la plateforme   de ce forum et son cadre d'action. Traçant les principales actions réalisées dans le sens de la mise en œuvre de l'Initiative du G8 pour l'établissement du Partenariat pour le progrès et un avenir commun. Deux références d'engagement pour la poursuite des réformes politiques, économiques et sociales objet de :
- la déclaration du sommet arabe de Tunis du 23 mai 2004 par les pays arabes et
 - celle du G8, exprimée au Sommet de Sea Island du 10 juin 2004, d'accroître leur engagement pour soutenir effectivement ces réformes.

Initiatives engagées précédemment au forum :

Tout en encourageant les initiatives sectorielles prises dans ce sens par les pays participants dont notamment le Dialogue de soutien à la Démocratie mis en œuvre par la Turquie, le Yémen et l'Italie; les propositions du Bahreïn pour un Réseau de fonds; les propositions de la Jordanie pour une équipe de travail sur l'Investissement et sur l'éducation; les propositions en matière de micro-finance de la Jordanie et du Yémen; les propositions en matière de formation à l'entreprenariat présentée par le Maroc et le Bahreïn; les propositions de l'Algérie et l'Afghanistan en matière d'alphabétisation; ainsi que celles des Etats Unis et de l'Egypte pour soutenir une facilité régionale dans le cadre de l'International Finance Corporation;

 le Forum a accueilli favorablement:

- l'implication de l'Algérie et de l'Afghanistan en vue de promouvoir le dialogue pour l'alphabétisation entre les donateurs et les pays bénéficiaires de la région, l'Algérie s'engageant à organiser un Atelier sur l'alphabétisation au début de 2005
-la proposition du Maroc pour la création d'un Centre d'Excellence Entreprenariale.
-la proposition du Bahreïn pour la  création d'un Centre régional pour l'Excellence entreprenariale.
-l'organisation d'un atelier sur la formation professionnelle que le Japon et la Jordanie co-abriteront en 2005.

Les participants se sont également engagés à favoriser les programmes de développement en adoptant les réformes nécessaires, en accordant la priorité à l'intégration régionale et internationale de leurs économie dans le cadre de l'OMC à travers l'Agenda de Développement de Doha et les projets de création de zones de libre échange notamment entre l'Afrique du Nord et le Moyen Orient( Processus d'Agadir).

Le Forum a tenu  sa deuxième session à Bahreïn en 2005, en Jordanie en 2006, la session que devait accueillir le Yémen en 2007 n'a pu se tenir au niveau officiel, le Yémen s'étant excusé de l'organiser en l'absence du Secrétaire d'Etat Américain Condolezza Rice qui devait co-présider le forum, et le niveau de représentation jugé non satisfaisant des pays du Golfe. Seul le Forum au niveau de la Société Civile a pu se tenir à Sanaa en décembre 2007. Le sixième Forum s'est tenu en  2008 aux Emirats Arabes Unis co-présidé par le Japon et les Emirats Arabes Unis, le septième Forum s'est tenu à Marrakech au Maroc en 2009 co-présidé par l'Italie et le Maroc, marqué par la participation du Secrétaire d'Etat Américain, Hilari Clinton, le huitième Forum co-présidé par la France et le Koweït s'est tenu au Koweït en 2011.

La prochaine session du Forum à Tunis :

La Tunisie devrait à la faveur de l'aura acquise en tant que pays d'éclosion du printemps arabe en abriter le 9ème Forum pour l’Avenir.
Longtemps appréhendé par la Tunisie, en tant que cadre ayant fourni un soutien à une large frange d'opposants au régime allant des défenseurs des droits de l'homme aux islamistes, à partir  de 2005, leur accordant des opportunités de formation et une tribune pour défendre leur cause, et des moyens pour renforcer leurs capacités d'action tant matérielles que d'encadrement aux Etats Unis.
Le niveau de participation de la Tunisie à ce Forum s'est limité  à celui de Secrétaire d'Etat, les participants au Forum au niveau de la Société civile étaient souvent pris à parti et boycottés d'autant que l'administration américaine avait établi le centre régional couvrant l’Afrique du Nord et les pays du Moyen Orient dont Israël, l'Egypte et le Yémen  à Tunis ( Bureau du MEPI).
Ce n'est qu'à la faveur du printemps arabe que l'on ait pu voir la Tunisie se faire représenter au Koweït au niveau ministériel et accepter de co-présider avec les Etats Unis la prochaine édition la 9ème en décembre 2012 à Tunis.
Au niveau de la Société civile, le Forum ne devrait pas développer de nouvelles initiatives et constituer un cadre d'évaluation du processus.
Trois réunions préparatoires au 9ème Forum pour l'Avenir ont été tenues:

Première réunion préparatoire au 9ème Forum pour l’Avenir : El Jadida Maroc 3-4 septembre 2012.

Consacrée pour discuter  le projet de déclaration finale du Forum, la réunion a été suivie par 75 participants de la société civile et du secteur privé, et 23 pays. Les thèmes centraux  examinés à cette réunion ont intéressé  :
- le renforcement du rôle de la femme,
-la gouvernance économique,
- l'entreprenariat, 
-et la liberté d'expression et d'association.
L'apprentissage de nouvelles techniques pour une défense efficace de leurs intérêts par les participants notamment de la société civile a constitué l'une des questions abordées dans ce cadre.

Deuxième réunion préparatoire: Amman Jordanie 1-2 octobre 2012.
La réunion de Amman a été consacrée à la question de la gouvernance économique et de la croissance, l'identification des étapes concrètes en vue de l'amélioration du climat des affaires et de l'investissement, la création d'emplois, et la motivation des entrepreneurs.
Parmi les thèmes prioritaires dans le prochain agenda du Forum se placent :
-l'entreprenariat comprenant un sous comité pour la femme entrepreneur, la transparence dont la lutte contre la corruption, et l'accès du public à l'information.

Il est prévu de faire participer au prochain forum les représentants de la société civile intéressés par la gouvernance économique et le développement, les chambres de commerce, les associations d'hommes d'affaires, les représentants du secteur privé, les institutions internationales, les institutions financières et les gouvernements.

Outre la présentation des possibilités de financement des programmes par les experts des institutions financières, une meilleure approche participative entre la société civile et les représentants des gouvernements permettra l'identification des obstacles d'ordre réglementaire et administratifs qu'affrontent les milieux d'affaires entravant le développement de leur gestion et des investissements.

La réunion Sous-ministérielle préparatoire: Washington 1-2 novembre 2012.

Deux points principaux furent à l'ordre du jour de ladite réunion:
1- Le choix des priorités spécifiques pour l'action de la société civile;
2-Le Projet de déclaration de la société civile à présenter aux représentants des gouvernements, dans le cadre du forum ministériel.
Les propositions spécifiques de coopération au niveau régional de la société civile, du secteur privé et des gouvernements.

Les questions prioritaires à aborder au cours du Forum porteront sur le renforcement du rôle de la femme, la gouvernance économique,,  l'entreprenariat, la liberté d'expression et d'association.

La réunion sous-ministérielle a été présidée du coté américain par l'Ambassadeur William J. Burns, sous-secrétaire d'Etat, et par Hédi Abbès, Secrétaire d'Etat pour les Affaires Américaines et Asiatiques au MAE.

La société civile a présenté à la réunion ministérielle ses propositions appelant à une plus grande protection de la liberté d'expression et d'association, pour la mise en œuvre de mesures légales et constitutionnelles en vue d'assurer l'égalité pour les femmes, et pour l'établissement d'un cadre légal favorisant le développement de la petite et moyenne entreprise.

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Si l'administration américaine avait accueilli favorablement les changements intervenus dans notre région et l'organisation d'élections libres, l'accession de la tendance islamiste au pouvoir notamment en Tunisie et en Egypte remet ces pays sous une nouvelle appréciation de leur degré d'engagement , pour assurer l'instauration  de l'Etat de Droit et d'un régime démocratique respectant les droits de l'homme dont notamment la place de la femme dans la société et le respect des  conventions internationales relatives aux droits civiques, et aux libertés.

Ambitionnant de normaliser les relations entre les pays de la région, par la solution notamment de la question palestinienne, sur la base de la formation de deux Etats qui devait sanctionner un processus de négociations de paix, se voit devant plusieurs défis dont notamment l'arrêt du processus de paix, la nouvelle initiative palestinienne qui contrarie les projets et la démarche des Etats Unis dans la région.

Les attaques dont ont été l'objet les représentations diplomatiques américaines notamment en Libye et en Tunisie remettent, également, en question l'approche américaine du printemps arabe et de ses implications sur la sécurité régionale et internationale.

Dans la configuration actuelle du pouvoir en Tunisie, il est très peu probable d'envisager de bonnes perspectives pour la réussite du forum que ce soit au niveau de la société civile qu'au niveau gouvernemental.
Les réticences formulées par Ennahdha, à l'occasion de la discussion du projet de nouvelle constitution, par l'Assemblée Nationale Constituante a reflété une hésitation quant à l'affirmation de l'adhésion de la Tunisie aux normes sur l'universalité des droits de l'homme, le statut de la femme dans la société et ses droits ainsi que pour se conformer aux engagements internationaux de la Tunisie.

Par ailleurs, l'approche des questions de politique internationale, et les calculs électoralistes de la mouvance islamiste contrarient sa liberté de manoeuvre, entre ses assises, l'opposition et l'opinion nationale.

Une radicalisation de la position de sa base, sur la question du Moyen Orient, ne mettrait pas à l'aise la direction de transition de soutenir une orientation conciliante en faveur des thèses américaines, notamment pour la solution de la question palestinienne.

L'instauration d'un système de participation impliquant la citoyenneté  et l'engagement libéral du pays et l'orientation démocratique du processus se place à contre courant des choix déterministes du courant fondamentaliste.

Les organisations non-gouvernementales et de la société civile, dont les partis politiques, se trouvent confrontés à des actions de milices de déstabilisation et mises à l'épreuve de leurs capacités de mobilisation entravant les possibilités de dialogue,de concertation et encore moins de participation.

Une opportunité se présente par contre aux partis de l'opposition qui devront mettre à  profit  la conjoncture actuelle en vue de faire valoir  leurs atours de contribuer efficacement à la réussite de ce processus tant au niveau de la coopération que des idées, les élections qui devraient sanctionner la phase de la transition devant leur être plus favorable et offrir, dans cette perspective plus de chance à la paix et la sécurité régionale et internationale. Le développement de programmes de développement et d'émancipation régionale intérieure ne pourrait être que conforté dans cette perspective. La préservation des acquis de la participation de la femme et de son statut social ne peut être assurée que dans le cadre de la mise en œuvre d'un projet d'ouverture politique, économique et sociale  le seul à  même de renforcer la stabilité et l'intégration du pays, au plan international et régional.

Monsieur Béji Caïd Essebsi a été associé à la dernière réunion du G8 à Deauville le 27 mai 2011, ainsi que le Premier Ministre d’Egypte,  au cours duquel une nouvelle impulsion, au partenariat,  ne manquera pas d’être affirmée dans le cadre du prochain forum,  reposant sur deux pilliers :
Un processus politique : destiné à soutenir la transition démocratique et à favoriser la bonne gouvernance, notamment la lutte contre la corruption et le renforcement des institutions propres à assurer la transparence et la responsabilité des gouvernements.
Un cadre économique : ce cadre vise à appuyer la croissance durable , à mettre en œuvre des réformes économiques et sociales, notamment pour créer des emplois et consacrer l’Etat de droit équitable. Le cadre vise à faire en sorte que la stabilité économique serve de fondation à la transition vers des démocraties stables.

Outre le soutien du FMI , de la BERD et des banques multilatérales, le Forum constituera une opportunité pour présenter, probablement, le projet du président Obama, annoncé à Deauvillle le 27 mai  2011, de lancer une grande Initiative de partenariat pour le commerce et l’investissement au Moyen Orient et en Afrique du Nord. Celle-ci,indique-t-on favorisera le commerce régional, étoffera les accords existants en vue de promouvoir l’intégration à de nouveaux marchés, et ouvrira aux pays ayant adopté des critères rigoureux de réforme et de libéralisation commerciale la voie à l’établissement d’un arrangement commercial régional.