mardi 10 novembre 2015

Un symbole pour le printemps arabe :Un prix Nobel de la paix qui consacre " le dialogue" seule arme pour la solution des différends.

De la symbolique d’un prix : consacrer l’arme du dialogue face aux belligérances et au chaos qui marquent le paysage, d'un déchirement sanguinaire, de morts et la ruine de Cités, d’une transition par une guerre civile en Syrie, Yémen, Libye, Irak....
Entre les partis politiques, les protagonistes de tous les différends, toutes les différences de convictions, d'intérêts, seule l’arme du dialogue devra trancher.
De la brèche, à la fissure, au fossé....pourvu que ça ne mène au gouffre, de tout le projet.
La brèche menace l'édifice d'effondrement à l’image du pont  Tunis-Monplaisir, la rupture porte à couper la voie  passante en un amas de pierres, sans intérêt.
 Querelle surannée, exorciser l'histoire des démons du passé, sauver l'œuvre de Bourguiba que Béji Caied Essebsi a voulu couronner, en lançant « l’Appel de la Tunisie ».
 Le prix Nobel de la Paix vient consacrer, la symbolique d'une nouvelle arme pour laisser "fleurir un printemps arabe" qui vire en rude hiver,  au vitriol, en primant le dialogue, passant face aux confrontations destructrices, qui ne peuvent mener nulle part.
Les querelles d’anticipation de positionnement, d’intérêt électoral, voire même de succession prématurée, poussent les uns et les autres à la précipitation et la division, la perte  de poids des deux protagonistes, en faveur d’autres formations politiques, que le mouvement est venu pour contourner le projet de société.
Le mouvement est rassembleur, fondé sur l’unification des rangs et l’abandon de l’exclusion, comprenant islamistes, gauchistes, destouriens, traditionnalistes,  communistes et libéraux, il répugne tout sectarisme, régionalisme, les luttes de classes, de catégorisation sociale, d’opportunisme.
Toute division ne peut se faire qu’au détriment de l’idéal de ce projet, tout en les intégrant dans ses rangs, les islamistes forment une couleur du paysage politique dont les souffrances du passé leur donnent la légitimité de défendre démocratiquement leurs idées et de se faire représenter.
La rencontre de Paris entre Béji Caied Essebsi et Rached Ghannouchi  a pavé la voie de la réconciliation et mis fin à une époque d’antinomie et d’antagonisme qui a caractérisé le passé.
Se prévaloir, des maux du passé pour hypothéquer l’avenir du pays est contre producteur, toute surenchère est nuisible à l’esprit et à la lettre du nouveau projet de société, démocratique tolérante ouverte à la participation sur la base de la citoyenneté et la civilité.
Ni gauche ni droite, chacun défendra son projet économique, social, éducationnel, culturel, sans interférence théologique ou démagogique d’exclusion.
Ceux qui se prévalent de l’esprit népotique pour arriver à leurs fins et se positionner pour les prochaines assises du congrès constitutif, doivent déchanter, le rassembleur ne peut parrainer un ordre de division, contre productif et ne répondant point aux choix fondamentaux de l’initiateur du projet.
Un retour aux sources du projet politique par les deux protagonistes est à espérer en vue de consacrer la lettre et l’esprit de l’appel constitutif de ce mouvement qui reste foncièrement contre l’exclusion, sous quel que chapelle qu’il puisse se cacher, dans l’intérêt d’un  pays uni, de son présent et son devenir, consacrant la symbolique du prix Nobel de la paix, que le quartet a gagné, pour un dialogue fructueux « arme » exclusive de solution des différends.