De
la symbolique d’un prix : consacrer l’arme du dialogue face aux
belligérances et au chaos qui marquent le paysage, d'un déchirement sanguinaire, de morts et la ruine de Cités, d’une transition par une
guerre civile en Syrie, Yémen, Libye, Irak....
Entre
les partis politiques, les protagonistes de tous les différends, toutes les
différences de convictions, d'intérêts, seule l’arme du dialogue devra
trancher.
De
la brèche, à la fissure, au fossé....pourvu que ça ne mène au gouffre, de tout
le projet.
La
brèche menace l'édifice d'effondrement à l’image du pont Tunis-Monplaisir, la rupture porte à couper
la voie passante en un amas de pierres,
sans intérêt.
Querelle surannée, exorciser l'histoire des
démons du passé, sauver l'œuvre de Bourguiba que Béji Caied Essebsi a voulu
couronner, en lançant « l’Appel de la Tunisie ».
Le prix Nobel de la Paix vient consacrer, la
symbolique d'une nouvelle arme pour laisser "fleurir un printemps arabe"
qui vire en rude hiver, au vitriol, en
primant le dialogue, passant face aux confrontations destructrices, qui ne
peuvent mener nulle part.
Les
querelles d’anticipation de positionnement, d’intérêt électoral, voire même de
succession prématurée, poussent les uns et les autres à la précipitation et la
division, la perte de poids des deux
protagonistes, en faveur d’autres formations politiques, que le mouvement est
venu pour contourner le projet de société.
Le
mouvement est rassembleur, fondé sur l’unification des rangs et l’abandon de l’exclusion,
comprenant islamistes, gauchistes, destouriens, traditionnalistes, communistes et libéraux, il répugne
tout sectarisme, régionalisme, les luttes de classes, de catégorisation
sociale, d’opportunisme.
Toute
division ne peut se faire qu’au détriment de l’idéal de ce projet, tout en les
intégrant dans ses rangs, les islamistes forment une couleur du paysage
politique dont les souffrances du passé leur donnent la légitimité de défendre
démocratiquement leurs idées et de se faire représenter.
La
rencontre de Paris entre Béji Caied Essebsi et Rached Ghannouchi a pavé la voie de la réconciliation et mis fin
à une époque d’antinomie et d’antagonisme qui a caractérisé le passé.
Se
prévaloir, des maux du passé pour hypothéquer l’avenir du pays est contre producteur, toute
surenchère est nuisible à l’esprit et à la lettre du nouveau projet de société,
démocratique tolérante ouverte à la participation sur la base de la citoyenneté
et la civilité.
Ni
gauche ni droite, chacun défendra son projet économique, social, éducationnel,
culturel, sans interférence théologique ou démagogique d’exclusion.
Ceux
qui se prévalent de l’esprit népotique pour arriver à leurs fins et se
positionner pour les prochaines assises du congrès constitutif, doivent
déchanter, le rassembleur ne peut parrainer un ordre de division, contre productif
et ne répondant point aux choix fondamentaux de l’initiateur du projet.
Un
retour aux sources du projet politique par les deux protagonistes est à espérer
en vue de consacrer la lettre et l’esprit de l’appel constitutif de ce
mouvement qui reste foncièrement contre l’exclusion, sous quel que chapelle qu’il
puisse se cacher, dans l’intérêt d’un pays uni, de son présent et son devenir,
consacrant la symbolique du prix Nobel de la paix, que le quartet a gagné, pour
un dialogue fructueux « arme » exclusive de solution des différends.
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