jeudi 5 janvier 2012

Révolution et subversion.

Manque d'imagination révolutionnaire, entraver le fonctionnement des institutions, et de l'appareil de production, ne servirait point la démocratisation du système, la dignité citoyenne, la liberté. L'on ne peut se mettre à couper la branche qui nous porte. L'arbitraire, l'anarchie, la subversion, les intérêts sectaires ne peuvent assurer une construction qualifiée de démocratique de l'Etat.
 Détrôner un despote, pour rendre le pouvoir à un rouage démocratique de gouvernance, restaurer l'Etat de droit, sur la base d'une constitution qui assure l'alternance, notre action ne peut s'inscrit que dans le sens de l'histoire.
 Seul le respect de la loi, de l'ordre public, de la propriété privée, des biens sociaux et communautaires constituent le fondement de la civilité, de la société garantissant les règles de base de la coexistence, de la vie communautaire.
Le dysfonctionnement du marché de l'emploi, caractérisé par une rupture entre les besoins économiques, sociaux, culturels, éducatifs et la création de richesse, au niveau national, alimente les tensions, aiguise le problème du chômage et l'insécurité.
La résorption du chômage passe par une qualification adéquate des cadres et de la force de travail, en rapport avec les secteurs porteurs à développer selon les besoins du marché de l'emploi interne et dans notre espace économique régional;
Le déséquilibre de développement entre les régions a pris ses racines dans la donne géographique et naturelle du pays caractérisée par une dotation pluviométrique décroissante du Nord au Sud de la Tunisie, de sa côte vers l'intérieur du pays, malgré des ressources minières et énergétiques à l'Est, sur la cote et au sud.
Si le système colonial d'exploitation a favorisé le développement des installations portuaires et des infrastructures routières et ferroviaires permettant l'écoulement des matières premières aux points d'exportation sur la côte.
Le développement des zones urbaines, touristiques, industrielles a constitué un élément d'attraction de la population vers ces zones de développement économique et social au détriment de l'arrière pays qui s'est vidé de ses compétences de sa force de travail.
L'exode rural a ainsi accentué la spirale de marginalisation croissante des zones rurales que seul un exode inverse par le développement économique, social, culturel et politique pourrait remettre à l'attache de la locomotive du progrès.
La mise à niveau du pays en matière d'éducation, de formation et de compétence par un partenariat actif pour une intégration nationale sur le cours de la modernité, de l'efficacité et de la rationalité reste le seul moyen de nous atteler à la locomotive du progrès, de la croissance et du développement d'un espace de vie de cohésion , de solidarité agissante dans la symbiose entre les régions et notre espace culturel et de civilisation.