lundi 27 octobre 2014

Ambivalence d'une cohabitation de contrainte.

Le mode de scrutin tel que défini par le nouveau code électoral et l'organisation des pouvoirs définie par la  constitution de janvier 2014, soumettant la formation du gouvernement à la  majorité parlementaire, nécessairement plurielle, ne peut être formé sans des compromis de programmes et de choix sociétaires.
Un projet démocratique se profile,  porteur d'espérance de coexistence, ne comportant pas moins une menace de blocage de formation, tenant compte  des différences de projections sociétales, plutôt qu'un catalyseur permettant la conjugaison des efforts devant les défis vitaux que devra affronter la nation, au lendemain d'une période de transition de division, contreproductive, si l'on exclut la démarche quadripartite de dialogue national.
Les limites d'une division de blocage, que les clivages du paysage politique laissent entrevoir ne cachent pas moins une contradiction stérile de vision d'avenir, d'opposition que de complémentarité de projets. L'électorat, partagé ayant  renvoyé dos à dos les protagonistes d'une compétition dichotomique de projection de  société, d'une approche identitaire.
Si les choix économiques se rejoignent et les programmes et projections présentent plusieurs similitudes, la sensibilité sociétale consacre une antinomie de démarche identitaire et de disponibilité quant aux exigences nationales, régionales et internationales, antagoniste.
Seul l'abandon de l'esprit d'exclusion, du sectarisme, le renfermement identitaire, et le  cloisonnement peut conforter l'idéal de rassemblement, dans la cohésion et le respect stricte de la différence,  la diversité et l'ouverture enrichissante, réciproquement, est à même de laisser espérer un rapprochement d'approche de développement et de société.
Seuls le dialogue et la concertation, sont mobilisateurs d'énergies, rétablir la modération du débat sur les choix fondamentaux, ne peut souffrir les acoups que les égoïsmes peuvent constituer, portant  un frein aux initiatives immédiates que nécessitent  les attentes d'une reprise et les exigences de remettre le pays sur l'orbite de la création et de la réhabilitation.
Le fardeau est lourd à porter d'une hésitante transition, une certitude s'impose pour un renouveau national, une mobilisation constructive voir une unanimité constructive en vue d'assurer la sérénité du climat politique et social devant l'acuité des défis appelant  la reprise, sans tarder, de l'action de développement solidaire, en se départissant de l'esprit de division et de contradiction.
La lutte contre les fléaux du terrorisme et son corollaire la corruption restent la priorité primordiale à toute reprise économique, permettant une revalorisation du travail et de reconstruire  une véritable solidarité nationale.
Ressouder le front national, par le dialogue et la concertation reste la seule voie passante, le discours de la haine et les égoïsmes fallacieux d'une exubérance populiste sous le masque de fausses valeurs revanchardes ne peut être mobilisateur.
Un mot clé est au centre du projet de rénovation, rétablir la confiance au pays et en ses enfants quant à leur destin national, nécessairement solidaire et commun.
Remettre les institutions en marche pour servir, uniquement, les intérêts supérieurs de la nation, assurer une éducation de qualité garantissant la promotion sociale et la réalisation efficiente des projets de développement occupe une place prioritaire dans l'action du prochain gouvernement, nécessairement d'union nationale et non de division, de suspicion et de crainte rétrograde.
Assurer la cohésion entre les besoins nationaux et de placement de compétences, en vue de résorber le fléau du chômage, sur les plans régional et international, par une valorisation des programmes d'enseignement et de formation, est d'une acuité nationale.
Mettre à niveau notre industrie, en vue d'assurer une meilleure compétitivité régionale et internationale, tout en développant l'intégration verticale et horizontale au niveau national, en améliorant le climat social et l'environnement de notre économie, occupera une place de choix au centre du projet de développement économique et social de notre  pays, dans cette phase cruciale de sa révolution, l'espoir est permis l'optimisme est prévalant.