mardi 25 septembre 2012

La complémentarité entre l'attraction et la répulsion.

Autant le paradis présente d'attraits que l'enfer en compte de répulsion. Dans les domaines familial, social, politique et notamment sentimental l'amour et la haine forment souvent les deux faces d'une même monnaie, deux visages d'une même passion.
L'adhésion à un projet politique et social est souvent soumise à la passion plus qu'à des considérations de raison. La mémoire d'histoire, parfois, l'intelligence d'être, la liberté de pensée et le libre arbitre ont souvent motivé nos choix de société, la forme ayant parfois prévalu à la réflexion de fond, même que l'habit ne ferait pas le moine, il n'en constitue pas moins la perception.
De mémoire on associe l'accoutrement à l'action de celui qui le porte.
L'illustration du diable, dans la légende biblique, avec une tête de bouc si ce n'est celle d'un cerf s'est encastrée dans notre sub conscient, dans notre conscience de la sanction d'action portant notre répulsion de la forme autant que de l'action.

lundi 24 septembre 2012

L'Union du Maghreb Arabe: un projet d'intégration maghrébine contrarié.

L’Union du Maghreb Arabe : un projet d’intégration contrarié.

Une ambition populaire, une quête des partis politiques, à l’aube de l’indépendance du Maroc et de la Tunisie, la conférence de Tanger  se  tient le 27 avril 1958, mise à rude épreuve par l’interception de l’avion qui devait  conduire les dirigeants du FLNA  à la conférence par les autorités françaises et leur incarcération.
Présenté en tant que jalon régional dans la construction de l’unité arabe, projet au centre des aspirations populaires mais critiqué par les nationalistes extrémistes, pour lesquels, il n’est d’indépendance que celle de l’ensemble de la région.
Une union sacro-sainte de l’Atlantique au Golfe Persique, fut le rêve et le centre d’une mobilisation, pour  la réalisation des aspirations à une prise de contrôle par la nation arabe de son destin, de retrouver sa dignité, après l’affront de l’occupation de la Palestine et de l’asservissement de son peuple et son avilissement, le réduisant au statut de réfugiés disséminés, dans des camps de fortune entre les pays de la région.
Au cœur de l’action pour la libération de la Tunisie, une querelle fratricide fut enclenchée, opposant la vision d’une stratégie des étapes, qui devait sceller une démarche, à celle du tout ou rien des tenants du nationalisme arabe, idée dominante à l'époque, pour lesquels cette démarche constituerait une trahison de la cause pour l’indépendance algérienne.
Clivage stratégique qui devait être quasi fatal au mouvement de libération, détournant la lutte, d’une mobilisation pour l’indépendance à une guerre d’idéologies et de leadership.
La raison ayant prévalu à la passion nationaliste, d’autant que les résultats ont conforté la démarche par étapes aux vues stériles globalistes.
L’indépendance de la Tunisie, ainsi que celle du Maroc ont été d’un grand apport pour le soutien de l’indépendance algérienne, lui offrant un point d’appui et une base arrière pour  une mobilisation de combat contre l’occupant, dans lequel la Tunisie a payé le lourd tribus du sang à Sakiet Sidi Youssef, puis pour la libération de Bizerte des forces d'occupation.
Poursuivant sa démarche pragmatique positive pour la construction maghrébine, et mettant à profit le recouvrement des pays maghrébins de leur indépendance, la Tunisie s’est faite forte de contribuer à la relance de la construction de l’espace nord africain en abritant le CPCM( Comité Permanent Consultatif Maghrébin) dont le Secrétariat Général fut assumé par un militant de la cause de l’Union du Maghreb Mustapha Filali.
Plusieurs institutions ont été mises en place par cette instance: dont celle à Tanger pour les Etudes Industrielles Maghrébines, (Centre des Etudes Industrielles du Maghreb), les instances réunissant les Directeurs Généraux des douanes des pays membres, les PDG de Sociétés d’électricité, les PDG des chemins de fer, les gouverneurs des banques centrales maghrébines….
Des projets industriels maghrébins ont été lancés, devant faciliter l’intégration économique aux frontières communes, ainsi des usines de ciment blanc, de verre plat, de tracteurs, de moteurs diesels, au capital mixte ont été créées au nord ouest tunisien, soutenus par une clause leur donnant la priorité d’approvisionnement du marché maghrébin, dans la limite de 10% de coût supérieur à celui du marché mondial, cette clause n’a pas été suivie de mise en œuvre mettant ces industries naissantes à rude épreuve et aboutissant à leur liquidation progressive, d’autant que l’Algérie avait lancé des projets concurrentiels sur son territoire arguant de la dimension de son marché et de la sécurisation de  son approvisionnement.
Les instances de concertation sectorielles dans les domaines de l’électricité, de la douane, du transport ferroviaire, des banques centrales ont survécu à la dissolution du CPCM et par la suite à l’entrée de l’UMA en hibernation.
Les rivalités entre le Maroc et l’Algérie inhérentes à la décolonisation par l’Espagne du Sahara Occidental et du Statut de son territoire fut le point de départ pour l’avortement du CPCM(1975) puis pour remettre en question la construction de l’UMA.
Le 17 février 1989 a vu la naissance à Marrakech de l’UMA entre les cinq pays de cet espace : la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye, une construction basée sur le principe de taire les divergences et  d’aller de l’avant pour les projets rencontrant l’adhésion de toutes les parties.
Un Secrétariat Général est créé abrité par le Maroc et dont la fonction est assumée par l’un de nos nationaux, tenant compte de notre engagement sincère pour la construction de cet ensemble et écartant les rivalités de puissance et d’influence entre l’Algérie et le Maroc, centre de poids autour duquel gravite ce projet.
Un parlement à Alger (Conseil  Consultatif,Choura),  une Commission Judiciaire à Nouackchott,  , une Université et une Académie Maghrébine, à Tripoli, et une banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur que devait abriter la Tunisie, sont les principaux organes prévus par les actes constitutifs de l'union.
Toutes les instances de l’Union ont été mises en œuvre, à l’exception de la Banque que devait abriter la Tunisie.
Tous les Actes Constitutifs de l’Union et de ses organes, signés à Marrakech, lors du premier sommet de l’UMA et ratifiés par les pays membres, n’ont jamais été ratifiés par le Maroc, qui en garde les originaux dans ses coffres, mettant tout l’édifice, en marge de la conformité juridique lui donnant une force exécutoire.
Il en est de même des trente cinq accords passés, tout au long des six sommets de l’Union signés mais non ratifiés par le Maroc, ainsi que de ceux qui attendent leur signature lors du septième sommet.
Le seul organe décisionnel de l’UMA se trouve le Conseil de la présidence, dont le dernier en date à se réunir fut tenu à Tunis couronnant la présidence tournante de l’UMA par la Tunisie 2-3 Avril 1994.
Le septième sommet ne s’est depuis jamais réuni, le Maroc mettant un préalable à tout projet commun, l’abandon par l’Algérie de son soutien au Polisario, dont il tient sur son territoire un camp de réfugiés et n’a eu de cesse de porter la question devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, au Comité pour la décolonisation.
Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées, depuis, outre le gel des activités de l’UMA, ballotée entre une présidence provisoire par l’Algérie, vu le désistement  de la Libye à assumer sa présidence tournante après la Tunisie, en raison d’un long embargo mettant ce pays dans l’incapacité de conduire l’ensemble régional.
A la levée de l’embargo la Libye a repris la direction de l’UMA avec des projets illusoires  d’en assurer la remise en marche, par une direction effective par Kadhafi des forces armées des pays la constituant.
L’avènement du printemps arabe remet à l’ordre du jour le projet maghrébin.
Une euphorie a cependant caractérisé les propositions généreuses et irréelles tunisiennes allant de l’idée de la fusion tuniso-libyenne, l'appel lancé à l'Egypte d'intégrer l'Union, de la mise en application des cinq libertés en faveur des citoyens maghrébins, dont l’ouverture des frontières et de leur passage sur simple présentation de la carte d’identité,  proposition rejetée par toutes les parties concernées.
Une erreur fatale devait entacher l’initiative d’appeler à la tenue d’un sommet annoncé lors de la tournée de Marzouki, en Mauritanie et au Maroc, au dam de la direction algérienne qui ne voulait l’entendre de cette oreille.
Sommet qualifié par l’un de ses initiateurs, à savoir le MAE marocain, de sommet de pure forme, il en diminue l’apport, la signification, et la portée à la pré condition de l’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc, question que renvoie l'Algérie au plan strictement de négociation bilatéral, entre les deux pays.
 Au préalable de l’expression de la bonne foi et l’abandon par l’Algérie de sa position sur le Sahara Occidental, considéré territoire national marocain, l'Algérie rétorque qu'elle s'en remet à la légalité internationale et le plan de l'ONU, sur cette question.
Perçue en tant que manœuvre électoraliste, d’une instance qui manque de prérogatives et de compétences de pouvoir, la proposition de tenir le sommet maghrébin est autant irréelle qu’irréaliste, elle n’avancerait à rien le processus de réanimation de l’UMA, sinon de mettre à nu les divergences et les dissensions et de conforter les ego de ses initiateurs.
A l’utopie et l’ouverture de cœur d’un nationalisme suranné, sanctionné par les faits d’histoire de notre pays, et les dissensions entre les pays arabes,  au rêve d’une restauration du Khalifat, et la réduction des citoyens au statut de sujets et la négation du processus démocratique, la Tunisie semble se placer en marge de l’histoire, départie de ses principes, de ses constantes de raison, de modération d’ouverture et d’engagement civilisationnel universel, pour des théories de compromission de son indépendance, d’antagonisme social de division (   التدافع الإجتماعي)
Une fuite en avant sur les plans régional et international caractérisée par la légèreté dans la prise de certaines décisions, dont la rupture avec la Syrie et l’affaire de la remise de l’ancien premier ministre Libyen aux autorités de transition, dans ce pays, les jugements "hâtifs" à posteriori,  de la politique suivie par l'Algérie, face au phénomène fondamentaliste,  portant préjudice à notre image de marque et notre audience maghrébine et internationale, la Tunisie ne cesse de récolter les contre performances de son dérapage au virage de sa transition.

lundi 10 septembre 2012

Pour un Plan Marshall en faveur de l'emploi en Tunisie, les fondements et les fondamentaux.

La question de l'emploi est une question tout autant de portée nationale qu'internationale, si elle est au centre de nos préoccupations nationales: politiquement, économiquement et socialement, elle ne se place pas moins dans le spectre sécuritaire du pays, de la région et au niveau international.
Le spectacle désolant de boat people dont on avait écho dans notre mémoire, du passé révolu, au Sud-Est asiatique, intéressait l'Afrique noire, des zones en guerre, de famine, il intéresse désormais de plus en plus de pays maghrébins.
Une zone de toutes les richesses d'idées, de civilisation, de jeunesse et de vie.
Ne nous attardons pas sur la question de l'adéquation entre la formation et le marché de l'emploi, sur la qualité de l'enseignement et de la formation professionnelle.
L'emploi est la résultante d'une capacité de production, d'une maîtrise, d'un produit ou d'un service pour un marché demandeur rémunérateur.
Il est vain de produire si la demande rémunératrice ne suit pas. Les services appellent des structures d'échange, de valorisation de compétences.
La sous-traitance est l'une des formes de création d'emploi, tout en intégrant l'unité de production, dans une spécialisation et une division du travail internationale, elle lui assure la maîtrise, le savoir faire et le marché. 
Le conditionnement est l'un des secteurs porteurs qui peut allier la production notamment de fruits et le travail artisanal, pour l'exportation de produits: huile d'olive, dattes, agrumes,.. 
Le bâtiment et la construction de logements sociaux resteront une locomotive d'une multitude de spécialités allant de la main d'oeuvre non qualifiée, à l'expertise de conception, d'exécution, de suivi et de commercialisation.
Mieux encadrer le travail artisanal, le rénover et lancer le travail associé avec les grands ensembles de production et de distribution est l'un des créneaux à explorer.
La problématique de la délocalisation industrielle pose la question de la concurrence entre les pays et les marchés récepteurs, une action est à entreprendre sur les plans de la législation et de la réglementation notamment sociale et fiscale, outre de l'engagement de travaux de développement d'infrastructures  d'accueil et de facilitation.
Ce secteur ne pourrait être conçu qu'en tant que solution provisoire de développement, ces industries répondent souvent à des critères de gains immédiats et de mobilité que la situation économique, politique, sécuritaire et sociale du pays concerné peut motiver.
La crise que traverse l'industrie automobile européenne a limité les opportunités de développement des unités de composants mécaniques et électriques rattachées, installées dans notre pays. L'interdépendance entre les maisons mères et les sous-traitants ne permet point une flexibilité de réorientation de la production de composants pour d'autres marchés, et constructeurs.
La maîtrise industrielle variée du Sud Est Asiatique a permis à cette région du monde d'être le pôle d'attraction de la production tant américaine, européenne que japonaise, compte tenu de la proximité des marchés de la région notamment la Chine et les infrastructures de distribution qu'offre le premier port mondial de contenaires Hong Kong .
L'ambition de faire de la Tunisie un pôle financier et commercial sur la méditerranée se trouve fortement compromise par l'élément fondamentaliste que la participation au pouvoir des islamistes compromet.
Un argument de taille pourra peser sur les choix d'investissement étrangers dans notre pays, la détérioration de la situation économique du pays, ainsi que celle de toute la région dudit printemps arabe exacerbant les contradictions sociales et aggravant le chômage ne peut que renforcer les tendances extrémistes et les projets déstabilisateurs que ce soit en méditerranée ou dans le monde.
Les surenchères nationalistes et religieuses ne peuvent porter à l'optimisme devant l'antagonisme croissant sur la question palestinienne et le ravivement  des tensions sectaires.
Les vieux démons régionalistes, sectaires et de catégories sociales peut être ravivé par la crise renforçant les sentiments particularistes aux intérêts de toute la communauté nationale, fragilisant un front intérieur devant les projets déstabilisateurs qui se trament.
Aucun intérêt ne pourra être accordé à notre région dans une telle conjecture. Plus qu'un projet national, l'intégration régionale est une base fondamentale pour tout projet de développement et de stabilité commun, sans arrières pensées idéologiques et hégémoniques.
L'Union Européenne se pose comme modèle de construction qui s'offre à nous et qui ne manquera pas à apporter sa contribution à une telle démarche, jalon principal dans une politique de voisinage d'entente et de coopération mettant l'homme au centre de son projet.
L'ouverture, les droits de l'homme, une société civile régie par l'Etat de Droit garantissant les libertés fondamentales et la citoyenneté, est la base de tout engagement Nord Méditerranéen en faveur de la rive Sud.
Le respect des principes de base de la coexistence pacifique, de la légalité internationale,  des droits des minorités ethniques et religieuses et la Charte des Nations Unies; la solution pacifique des différends, y compris, arabo-israélien, et du droit de tous les pays à disposer librement de leur destin selon leur volonté indépendante restera la base et le cadre de solution des conflits.
Le respect des principes onusiens et des droits citoyens de l'homme restera au centre de tout projet de coopération pour le développement et de lutte contre le chômage et le déséquilibre entre les régions et les catégories sociales prévalant au Nord et au Sud de la Méditerranée. 

سياسة الإحتواء

سياسة الإحتواء: من محاصرة المد الشيوعي لوضع بذور الفتنة في المنطقة العربية.

لقد آل اندحار الإتحاد السوفياتي واحتواء المد الشيوعي في العالم و في أوروبا على وجه الخصوص، لتوجيه المقاومة الإسلامية لاستهداف الغرب بصفة عامة و أمريكا على وجه أخص.
و تحتل الثروة البترولية والغازية و مسالك النقل البحرية أهمية بمكان، كما أن مواقف الدول المنتجة و محيطها الجغراسياسي أساسية بالنسبة للدول المستغلة لهذه الثروات سواء مباشرة باقتنائها أو بصفة غير مباشرة لإعادة استثمار و توظيف عائداتها.

فاغلب الشركات المنتجة تعود في معظمها للدول الغربية و أمريكا تحديدا، كما أن تطوير الصناعات البترولية والصناعات المرتبطة بيد مجمعات عالمية غربية نافذة.

فإذا ما حاولت الولايات المتحدة الأمريكية احتواء المنطقة العربية و ادماجها سلميا في بوتقة التعاون الدولي بإقامة مشروع الشرق أوسط الكبير،  لتجاوز معضلة الشرق الأوسط و النزاعات حول النفوذ والوجود، بين العرب والكيان الإسرائيلي، فلقد باءت أغلب المحاولات إلى ما يشبه حوار الصم.

فإلى جانب الحذر الذي أبدته دول المنطقة العربية لما تضمنه المشروع من تحرير المبادرة السياسية و ارساء التقاليد الديمقراطية والمشاركة و قيم الحرية والعدالة الإجتماعية، فلقد كانت التنظيمات الشعبية غير مرتاحة لأهدافه و غاياته أمام تضاؤل بوادر المشروع الوطني و تنامي الحس العقائدي  في المنطقة أمام تفاقم الإحباط العام لمحدودية المشاريع التنموية و تفاقم الفقر والبطالة وانسداد الأفق أمام شرائح واسعة من المجتمعات العربية.

لقد مثل مجال الديمقراطية و حقوق الإنسان الإقتصادية والإجتماعية والمشاركة والحريات سلاح تدخل قوض المجتمعات التي اتبعت لردهة من الزمن الإشتراكية والمركزية فانهار الإتحاد السوفياتي و حلف فرصوفيا و توالت في هذه الحقبة تداعياتها لتشهد انهيار كافة الأنظمة المستهدفة.

و قد ولدت هذه الفترة مشاريع فوضوية للهيمنة على المناطق العربية، تقدمتها الهيمنة على موارد النفط والثروات العربية بالحرب الإيرانية العراقية واحتلال الكويت و إقامة التحالف الدولي بعتاد و   قيادة وتدخل الحلف الأطلسي لتحرير الكويت بادئ الأمر فاحتلال العراق وتقويض نظامه و إقامة نظام كرس التفرقة الإجتماعية والسياسية و كرس انقسام الجبهة الداخلية و ترسيخ التناحرالطائفي و توسيع الشرخ بين المتناقضات في المنطقة بين الشيعة و السنة و فرق و نحل متناحرة متجافية ومتضاربة.

تحسبهم جميعا و قلوبهم شتى:
وقد أدت الأزمة الإقتصادية الدولية إلى تأجيج الإنقسام والحركات الشعبية وانسداد الأفق لأي تغيير زاد من حدته في تونس انطلاق حملة المناشدة صيف سنة 2010، أي أقل من سنة بعد تنظيم الإنتخابات الرئاسية والتشريعية التي مكنت من رسم آفاقها تحويرات دستورية كرست انسداد أي أمل في التغيير الحقيقي و نهج طريق المشاركة الفعلية والحريات.

آلت التناقضات إلى انفجار الأوضاع بالمناطق الداخلية للبلاد ما فتئت أن تفشت في أغلب المناطق.
وانهارت الأنظمة القائمة الواحدة تلو الآخرى لاهترائها الطبيعي و محدودية تأقلمها لتجاوز الأزمة الإقتصادية العالمية وانغلاق الدول المتقدمة واهتمامها بما يتهددها في محيطها المباشر باليونان، والبرتغال، وإيطاليا واسبانيا دون اعتبار منطلقاتها بانهيار عدة مؤسسات مالية أمريكية وانسداد و محدودية السيولة المالية الدولية و تفاقم العجز الأمريكي الذي بلغ حدودا غير مسبوقة من التداين وانحسار الأسواق والفرص و تقلص تنمية المبتكرات الدافعة للتنمية.

فإذا ما انحسرت التنمية لدى الأسواق العالمية فإن فرص التنمية في العالم الثالث المرتبط بالدول الصناعية يكون لها أسوأ الأثر اجتماعيا واقتصاديا ليعم الركود والجمود الإقتصادي وانغلاق الأفق أمام المبادرة والتشغيل.

وقد مكن انهيار الأنظمة القائمة من تنمية الشعور بالقضايا المحلية والجهوية و تقديم المشاريع القومية والدينية على المشاريع التنموية الإقتصادية والإجتماعية لتتوجه العناية بالأشكال على حساب المضامين مكرسة سياسة احتواء داخلية بفتح جبهات تناحر و تنافر داخلية على المدى المتوسط سوف لن تكون لها سوى تعميق التبعية والإحتياجات وتفاقم التناقضات الداخلية مدعمة تكريس هذه المناطق و خضوعها لنفوذ الدول المتقدمة و تبعيتها معززة مناعتها واستقرارها في ذات الحين. بما يمكن من بلوغ السياسة الأمريكية أهدافها بعد احتواء المد والنفوذ الشيوعي لاحتواء المد الإسلامي و ما وصفته بالإرهاب، الذي تجلت خطورته بأحداث الحادي عشر من   سبتمبر .

dimanche 2 septembre 2012

La Libye et les défis de sa transition.

Un pays si près, une ambition si lointaine, à la mesure d'un gigantisme territorial, le pays s'étend sur près d'un million huit cent mille kilomètres carrés, pour une population d'un peu moins de six millions d'habitants, aux confins du Sahara et des contradictions de la région sahélo-saharienne, fier de son identité, elle a été le troisième pays arabe à succomber à l'onde de choc du printemps arabe, décrié par son ex-leader et maître à penser Kadhafi.
S'attirant les foudres de l'occident, alimentant une animosité avec les monarchies du Golfe, dont notamment l'Arabie Séoudite, s'impliquant avec tous les mouvements de libération et les causes des minorités, des peaux rouges ou laissés pour compte de la société américaine, afro-américains, hispaniques, basques, l'ira, les brigades rouges....il ne lui manquait à son palmarès que de s'allier avec Al Qaïda.
Trouble-fête dans la région, il a fini par exacerber ses concitoyens qui ont longtemps payé, à leurs dépens, ses caprices, plus de dix ans d'embargo aérien, des unions ruptures avec notre pays, le Maroc, la Syrie, le Soudan...autant d'ambitions que de désillusions.
Guide des croyants au Sud-Sahara, il se fait le théoricien de la troisième voie, dont il s'impliquera à en diffuser les idées, au détriment du développement de son pays et l'émancipation de ses concitoyens.
A la générosité de l'idée des Comités Populaires, une démocratie de pouvoir de cantons et de système de votation à la Suisse, il superpose une dictature de Comités Révolutionnaires, qui en vident la substance, dont il assume la direction suprême en tant que guide de la Révolution au détriment de toute institution d'Etat et de Gouvernement.
Si la Tunisie et l'Egypte ont pu assurer leur transition, aux moindres frais, grâce notamment à une armée attachée à la légalité républicaine, et s'alignant en vue de sauvegarder la volonté populaire, le changement en Libye s'est caractérisé par un soulèvement armé, impliquant l'assentiment de la Ligue des Etats Arabes, l'Organisation des Nations Unies et une large coalition, réunissant les Etats Unis, la Grande Bretagne, la France et la logistique de l'OTAN, outre l'implication d'alliés proches des Etats Unis, Qatar et l'Arabie Saoudite outre la Tunisie, qui s'est trouvée en début de conflit jouant un double jeu, en vue de sauvegarder la situation d'une forte colonie, résidente dans ce pays et de sociétés qui y ont établi leurs projets.
Pays pétrolier dont les ressources dépassent amplement ses besoins intrinsèques, elle sera nécessairement tout autant au centre de convoitises dans son espace géopolitique, que de contradiction d'identité, de tiraillement entre des projets sociaux, ouverte sur le monde par nécessité, et sur elle-même recroquevillée par fractures de ses appartenances d'histoire.
Trois espaces contiguës et différents:
La Tripolitaine ouverte sur la méditerranée et ses enjeux géostratégiques, le Fezzan et son ancrage dans l'espace saharien, aux défis de projets d'une ethnie à la recherche d'un espace d'affirmation d'identité, les Touareg, des peuplades de pays limitrophes de population noire, à l'ambition de partager ses richesses et son territoire immense, aux projets d'une nébuleuse tentaculaire hégémonique sur toute la région menaçant à la fois leur stabilité que celle des valeurs de coexistence pacifique, en instrumentalisant une pratique de course, la prise d'otages.
Espace de multiples commerces aux confins du Sahara, licites et moins licites, touchant une région regorgeant de ressources énergétiques névralgiques pour les pays de la région tout aussi bien qu'à celui de toutes les puissances présentes et émergentes.
La Cirénaïque  plus ancrée dans son environnement moyen-oriental, trait d'union entre l'Afrique profonde et une concurrence-alliance entre une Egypte aux ambitions de continuité et de légitimité d'intérêt dans cet espace et une Afrique profonde dans son appartenance et ses contradictions d'attirances et de recherche d'identité et d'affirmation régionale et internationale, entre l'Ogaden, le Soudan et le Tchad.
Les relations tuniso-libyennes, espace de continuité et une contradiction de projets et d'intérêts exacerbés par les concurrences régionales et internationales, une interaction sensible sur la stabilité et le développement des deux parties, entre une ambition de complémentarité et une réalité de suspicion réciproque, malgré des affinités qu'un cheminement historique récent en a démontré l'interactivité.
Premier marché pour nos exportations de biens, de services et d'entreprenariat, il a longtemps constitué un point de transit de diverses activités de contrebande et une plaque tournante d'un trafic triangulaire impliquant tout autant la Tunisie, l'Algérie, la Libye que les pays limitrophes sud Sahariens.
La Tunisie a de tout temps perçu sa stabilité liée à une relation pérenne avec les pays limitrophes, des pays voisins de continuité territoriale qu'avec ces mêmes pays.
L'Egypte, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Niger, la Côte d'Ivoire, et le Tchad récemment, forment un environnement d'alliances de pression sur notre environnement immédiat modérant les pressions éventuelles de pays de continuité territoriale.
L'exubérance de richesse et les projets en concurrence idéologiques extrémistes et de grandeur ne nous ont jamais attirés, la Tunisie ayant agit en vue de tirer le meilleur parti d'opportunités qui se présentaient dans son environnement.
L'axe de contradiction aux opportunités de coopération, appelé les pays du refus, auquel se sont joints l'Iran, le Soudan, le Yémen,  la Syrie, l'Algérie, la Jordanie à contre nature et les mouvances qu'elles abritaient baâthistes, chiîtes, et anti-colonialistes.
De l'opposition viscérale à l'occident et ses intérêts, la Libye doit sa "libération" à ses "ennemis historiques", l'OTAN, les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne dont l'intervention déterminée marque autant leurs intérêts dans ses richesses qu'une prise de revanche sur les plaies que le régime de Kadhafi leur a causé, en vue de neutraliser ses capacités de nuisance, de mettre à nu son territoire en désarmant sa défense, et en anéantissant ses capacités militaires, d'installations de radars, de bases de lancement de missiles, de chars, d'aviation, et des dépôts d'armement, craints chimiques et anti-aériens.
En recherchant à assurer sa survie, la Libye poursuivra une politique extérieure favorisant la concurrence d'intérêts, que ce soit au niveau international que régional, son indépendance ne pourrait être garantie qu'à ce prix.
Elle continuera à revendiquer son identité Arabo-africaine et sera amenée à poursuivre une politique de voisinage de balance entre l'ouverture et la suspicion, complexe de richesse énergétique oblige.
Fer de lance de l'Union Africaine, elle ne peut tourner le dos à ses ambitions d'union indépendance avec son voisinage.
La réalisation  par la force de son changement et l'exacerbation des contradictions internes et la fragilité de son voisinage pourra porter les stratèges d'une stabilisation intérieure à porter l'intérêt des groupes armés contradictoires à porter leurs projets et leurs ambitions à ce milieu fragile.
Les forces en présence comprennent les Touareg et leurs ambitions, les extrémistes religieux et leurs projets, la nébuleuse régionale et ses visées, les richesses de la région Sahélo-saharienne ainsi que les enjeux qui s'y développent ne sont pas là pour favoriser une stabilité dont les ambitions contradictoires des pays de la région ne feront qu'exacerber.
La question du Sahara Occidental est là pour en démontrer  la véracité ainsi que l'implication de l'intelligence algérienne dans l'évolution de la situation et de ses menaces dans la région.
L'engagement des Etats Unis, de la France, de l'OTAN, que de la Chine et la Fédération de Russie sont tout aussi bien une réalité démontrant l'intérêt croissant, dans cette région, que nulle partie ne pourra démentir.
Une implication planifiée de notre pays de suivre l'évolution de la situation dans cette région est à mettre en oeuvre que ce soit sur le plan de l'intelligence que de la coopération sécuritaire avec nos partenaires que par le moyen d'infiltration des mouvements en présence d'autant que des éléments nationaux y sont enrôlés.
La projection ambitieuse d'une unité de l'espace et de la nécessité de conjuguer les efforts pour en limiter les dangers réels qui le menacent portera ses acteurs à la coordination de leurs actions pour en tirer le meilleur parti aux moindres coûts, sans s'attirer l'animosité et la suspicion des forces agissantes en compétition dans cette région.