vendredi 2 novembre 2012

Le message de la discorde.



Les événements que connaissent certains quartiers populeux, dans lesquels certains énergumènes se sont auto proclamés justiciers de l’ordre, dont ils ont imaginé les contours et la portée aux limites de leur ignorance, mettant la vie de nos concitoyens et  l’ordre public,  au bord de la faillite, méritent d’être mis au ban de la société et hors d’état de nuire à nos acquis républicains.
Se croyant mandatés au nom de préceptes, qu’ils ne maîtrisent que superficiellement, ils s’érigent en bandes de malfrats semant le désordre, la peur et la désolation, d’une société à la recherche de son équilibre et de la voie qui la porte à la réalisation de ses aspirations de justice, de dignité et de liberté citoyenne.
Au droit régalien, ils veulent imposer leur jugement berné par leur manque de civilité, de raison et de connaissances, la morale et les règles de la vie  sociale qui constituent l’exégèse de l’œuvre d’Ibn Khaldoun, le fils de cette noble terre de Tunisie, source fondamentale de la sociologie universelle, leur est étrangère, tant de nullité, tant d’ignorance qui dépasse toute vraisemblance.
En manque de statut social et de compétence, oisifs désœuvrés,  ils veulent soumettre un peuple éclairé aux ténèbres de leur défaillance sociale, intellectuelle et morale. Ils ne peuvent prétendre à aucune reconnaissance populaire, insoumis qu’ils sont à l’autorité et de la volonté nationale incarnée par ses forces et pouvoirs constitués, dignes représentants du droit et de l’équité républicaine.
Interprétant à leur niveau d’entendement la légitimité de leur action, ils n’ont eu de cesse de s’attaquer, au nom de leur obscurantisme, à l’ordre constitutionnel de droit, de coutume et de vouloir vivre commun concrétisé par notre adhésion nationale, aux principes républicains et aux normes universelles de justice et de dignité humaine et de liberté.
Anachronisme d’histoire, ils se bernent de l'espoir  de revivre les temps des ténèbres qu’ils ne peuvent qu’imaginer et se représenter dans leur quête du passé révolu, plutôt que des vérités de civilisation en perpétuelle construction, fruit d’une accumulation d’expériences et de connaissances dont nos penseurs  ont contribué à leur enrichissement.  
L’ordre, dans les cités à organisation tribale, est régi et sanctionné par des conseils de tribus conformément à une loi coutumière bien codifiée et reconnue par toutes les tribus, un jeu de responsabilisation de leurs actions les soumet à l’arbitrage et aux décisions de ces conseils.
Des conseils de sages président ainsi aux instances tribales, dans leurs tractations en vue de résoudre les différends qui opposent leurs membres ou à ceux d’autres tribus.
Depuis l’indépendance du pays, l’un des acquis de la Tunisie républicaine fût de soumettre les litiges à une seule juridiction uniforme : les tribunaux qui assurent aux antagonistes tous les moyens de défense et de recours, en vue d’assurer des jugements justes et équitables aux justiciables.
La société ne peut jeter ses membres à l’arbitraire et aux forces obscurantistes, dans les dédales surannées d’une justice rétrograde et dépravée, assurée par des milieux bernés n’ayant ni la capacité ni les connaissances requises pour considérer les litiges qui leur seraient soumis et encore moins à les juger. Sans préjugés.