mardi 27 septembre 2016

Hommage au regretté Abdelaziz Joulak


Tribute à Abdelaziz Joulak

Il était l’un des derniers gardiens du Temple, ayant rejoint la coopération internationale, conduite par l’Ambassadeur directeur Ahmed Ben Arfa, longtemps notre ambassadeur à Rome.

Mon père « baba » se plaisait-il à user en s’adressant à Sid Ahmed Ben Arfa, qui s’accommodait de sa familiarité. Malgré, une fermeté de rigueur dont il ne s’était jamais départi.

Abdelaziz Joulak, en chef de cabinet du S.E. formait  et animait l’équipe, filtrait les mouvements de ses collaborateurs dont seuls quelques uns avaient la latitude de l’aborder sans protocole.

L’équipe de Sid Ahmed, animée par son chef de Cabinet et quelques collègues mis à la retraite, ont entrepris de former un groupe informel comprenant notamment les anciens ambassadeurs et consuls généraux, dont le noyau est constitué des anciens de la coopération internationale, et à se rencontrer hebdomadairement et à débattre de la situation générale dans le pays essentiellement axée sur sa diplomatie et le statut diplomatique.

Abdelaziz Joulak veillait à l’harmonie de l’équipe en sélectionnant les adhérents  au groupe, qui devaient être mis à contribution pour animer les associations s’intéressant aux relations internationales dont notamment l’Association des Etudes Internationales, en étoffant son comité directeur de quelques anciens ambassadeurs qui avaient l’ambition de continuer à contribuer à la réflexion nationale et au soutien de la marche de notre diplomatie.

Il en est de même pour : l’Association Tunisienne pour les Nations Unies, le Cercle diplomatique, l’Association Tunisienne des Anciens Ambassadeurs et Consuls généraux.

Un forum informel animé par Sid Ahmed, jusqu’à sa disparition, était  secondé immanquablement par le regretté Abdelaziz Joulak, qui lui succéda pour  assurer sans discontinuité la direction de ses assises, et de soutenir les activités des associations que les anciens ambassadeurs animaient, dont notamment ses collaborateurs à la coopération internationale.

Abdelaziz Joulak avait ses entrées auprès d’une large frange de la classe politique, et jouait le rôle de catalyseur entre le groupe participant au forum et les bâtisseurs de la Tunisie post révolution.

Plusieurs leaders ont été mis à contribution pour intervenir devant le forum,  en vue d’éclairer les participants sur des questions intéressant les relations internationales et la position de notre pays et leurs projections pour l’avenir du pays, dont notamment l’ancien ministre des affaires étrangères et actuel SG de l’UMA  M. Taieb Baccouche, l’ancien premier ministre : M. Mahdi Jomaa, M. Mongi Hamdi, M.Kamel Morjane, anciens ministres des affaires étrangères.

Abdelaziz Joulak maintenait le contact avec un large spectre de cercles influents  tant sur les plans économique, social que politique allant des arcanes du pouvoir jusqu’à ses assises d’influence.

Le regretté ne cachait pas son « Irritabilité »de certaines figures politiques de sa région  dont certains ont entravé sa riche carrière diplomatique, qui s’est trouvée jalonnée par des affectations de Marseille au Canada, et couronnée par sa désignation en tant que Consul Général de Tunisie à Munich et enfin en tant qu’Ambassadeur de Tunisie à Abou Dhabi outre un passage par l'Office National du Planning familial.

Son affectation à Rabat, ou il côtoya l’ancien président de la République, désigné attaché militaire à ce poste devrait le marquer et sceller une implication qu’il ne quittera jamais de se placer dans le giron de personnalités impliquées dans la vie politique nationale. Qu’il repose en paix, d’une vie pleinement remplie, active, agissante et rayonnante.

Il nous est difficile de concevoir qu' on ne te reverrait, jamais, que tu nous aies quitté sans adieu ni au revoir, dans nos coeurs ton souvenir ne sera jamais consumé et la flamme de l'amitié éclairera pour toujours ta mémoire .