dimanche 22 décembre 2019

le peuple d'après wikipédia

le mot peuple est une notion polysémique dont le sens varie selon le contexte. Il désigne à la fois :

Ø un « ensemble des individus constituant une nation, vivant sur un même territoire et soumis aux mêmes lois, aux mêmes institutions politiques ».

Ø un « ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d'origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d'institutions communes ». 

Ø un « ensemble de personnes qui, n'habitant pas un même territoire mais ayant une même origine ethnique ou une même religion, ont le sentiment d'appartenir à une même communauté ». 

Étymologie et histoire.

Le mot peuple est issu du latin populus désignant l'ensemble des citoyens, individus ayant le pouvoir de voter dans la constitution romaine, et qui s'oppose à la plèbe romains et esclaves. Dans la Rome antique, populus désignait l'ensemble des citoyens romains. Cicéron écrit dans La République :

« Par peuple, il faut entendre, non tout un assemblage d'hommes groupés en un troupeau d'une manière quelconque, mais un groupe nombreux d'hommes associés les uns aux autres par leur adhésion à une même loi et par une certaine communauté d'intérêt. »

Les Grecs anciens distinguaient plusieurs nuances dans ce que nous appelons aujourd'hui le peuple. Le genos soulignait l'origine commune des Grecs. L'ethnos comprenait aussi cette idée en y ajoutant celle d'une culture commune. Le laos désignait plutôt la foule assemblée. Le demos incluait l'ensemble des citoyens.

Les termes peuple et nation ont des histoires différentes, toutefois, à partir de l'émergence du nationalisme au XIXe siècle, un rapprochement s’opère.

Avec le développement des nationalités au XIXe siècle, la notion peuple est liée à une construction politique : dans le droit fil de son étymologie latine, un groupe social reconnu comme « un peuple » se voit défini comme un groupe ayant des droits politiques spécifiques, voire le droit de former une nation souveraine. Par exemple, la Constitution de la Ve République française indique ainsi que le « principe [de la République] est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », et la Charte de l'Atlantique entérine cette lecture en déclarant le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ».
Dans son livre Comment le peuple juif fut inventé (2008), l'historien israélien Shlomo Sand renouvelle la réflexion sur le rapport peuple-nation à partir de l'exemple du rapport juif-israélien et décrit un processus de construction d'un « peuple ».

Qualification péjorative

En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation péjorative, envers ceux qui y appartiendraient ou non. Il désigne alors :

les personnes de condition modeste, par opposition aux catégories supérieures ou privilégiées par la naissance, la culture et/ou la fortune l'aristocratie.

samedi 21 décembre 2019

De la volonté populaire et le destin national




Le chantre national de la liberté, Aboulkassim Chabbi, l'a clamé, dans sa "volonté d'être"  : "le Destin ne peut que se plier à la volonté du peuple", "à la nuit succède le jour", et "les chaînes de la tyrannie ne peuvent que se rompre". 
Les foules qui scandaient : emploi, liberté, dignité nationale, et que "le peuple veut abattre le pouvoir", ce slogan expression d'un comportement de  foule, en protestation, n'était nullement, le fond de sa revendication, l'unanimité du peuple encore moins une revendication assumée pour rompre l'ordre politique et social, il ne formulait qu'une quête, pour le rétablissement d'un ordre de droit et d'équité sociale.
Loin s'en faut pour constituer un programme d'action, d'un nouvel ordre constitutionnel, politique, économique et social.

La notion de peuple porte une charge d’appartenance communautaire, se rattachant à un territoire, un gouvernement, constituant une nation. Historiquement celle-ci a eu quelques fois une connotation de croyance, religieuse : le peuple juif. Souvent un déterminant de formation nationale, le rattache à un territoire, un gouvernement, une culture, une volonté de vivre ensemble, lui octroyant une souveraineté nationale, une légitimité, source et base de tous les  pouvoirs qui s’exercent en son nom, par ses représentants.
 Le droit international reconnait la légitimité de constitution étatique soit au monarque, éclairé ou de droit divin, à une  monarchie constitutionnelle, dans lesquels le peuple est ramené à l'état de sujet de sa majesté, alors que dans les systèmes de gouvernement de forme républicaine, le peuple est le seul dépositaire de la souveraineté :  russe, ukrainien, turc, tunisien, algérien, français, espagnol, …

Le droit international a institué, pour certains territoires, le système de mandat que la Société des Nations a imposé à certains pays dont la souveraineté se trouve suspendue au profit du pays mandataire, ancien colonisateur, souvent . Cette situation trouve son instauration consécutive aux conflits  d’appartenance contesté entre plusieurs communautés, divisées par la race, la religion, l’histoire, la culture, au sein d’un territoire  revendiqué, par deux forces antagoniques. Tel s’est trouvé le cas entre le peuple palestinien et israélien que la résolution des Nations Unies viendra consacrer la division du territoire entre ces deux communautés

Le protectorat imposé par la conquête militaire, de puissances souvent coloniales,  soumet des territoires et des régions à une situation de dépendance, accordant une souveraineté tronquée partagée entre la force dominatrice, d’exploitation et les populations autochtones, (les indigènes) souffrant d’une indigence de gouvernement,  de dépendance, souvent consécutive à la cessation de paiement de leurs dettes contractées auprès de forces étrangères étatiques ou bancaires, ne pouvant honorer leurs engagements.

La colonisation de peuplement, opérée par la substitution d’une nouvelle colonie au détriment des peuples d’origine, Australie, Nouvelle Zélande, l’Amérique du Nord et du Sud, souvent par l’extermination des populations indigènes considérées primitives : aborigènes. Le régime d’apartheid, en maintenant une juxtaposition raciale ou religieuse de population, que la couleur ou la religion divise.

L’idéologie a souvent formé un clivage au sein de la communauté internationale entre pays communistes, socialistes, marxistes, capitalistes, développés, sous-développés, industriels, agricoles, en voie de développement.

Les minorités religieuses, ethniques, les formations tribales : kurdes, yézidites, turkmène, druzes, arméniens, charcas, tabou, berbères, amazighs, bantous, ceux qui revendiquent une identité supranationale, un territoire, une entité politique régionale et internationale ne bénéficient pas d’un statut d’état  se trouvent en quête d’une identité supranationale(nationalisme arabe, prôné par Nasser en Egypte, le baâth syrien de Michel Aflak, le baâth irakien de Saddem Hussein). En RDC on ne dénombre pas moins de 400 tribus ainsi qu’au Yémen, en RP de Chine l’on ne compte pas moins de 2000 ethnies et minorités, que le pouvoir central tend à protéger.

La revendication identitaire, culturelle, de croyance, l’islamisme politique (la mouvance des frères musulmans) prônant le Califat, les différents chiismes,  le terrorisme activiste manipulé, formé de mercenaires à la solde de forces régionales, de diverses tendances et orientations hégémoniques, l’évolutionnisme (querelle sempiternelle entre les structures traditionnelles patriarcales et l'organisation moderne de la société), l’activisme idéologique secoue les bases d’entités nationales et questionne leur orientation et la couleur politique de leur formation, en tant que sujets du droit international  hypothèquant leur devenir, d'entité agissante.


Accorder une volonté, d’entité consciente, responsable, souveraine est une réduction abusive, que seuls les anarchistes peuvent en doter de personnalité.


Le peuple dans son ensemble ne peut vouloir, les volontés sont plurielles et ne peuvent souffrir l’agrégation, tout autant que la réduction, le fractionnement, la division qui ne peut que mettre en rangs de confrontations stériles, d’évaluations tronquées, d’estimation d’appréciation nécessairement subjectives d’interprétation.
La direction, la gestion et la conduite démocratique de l’action communautaire ne peut se concevoir rationnelle, objective et responsable sans une implication de participation, d’engagement de mobilisation d’énergies assumant la responsabilité de sanction de résultat, dont elle reste comptable.,
Tout affrontement, entre les intérêts en concurrence ne peut qu’annihiler et anéantir la résultante de l’action collective. L’arbitrage entre les priorités et les intérêts, nécessairement en compétition et en opposition sont à arrêter, conformément à une échelle de valeurs à arrêter par le peuple ou ses représentants, en rapport aux moyens mis en œuvre et une implication d'adhésion, et d'intéressement équitable à la distribution du produit compte tenu de la contribution de chaque partie, à leur réalisation.
Le sectarisme, le favoritisme, ainsi que le népotisme ne peuvent être que destructeurs de projets de mobilisation d’efforts, ne pouvant que diviser le peuple et monter ses composantes en opposition de confrontation au détriment de la solidarité nationale et l’invulnérabilité de la nation.

dimanche 17 novembre 2019

biographie Ambassadeur Abdelaziz Babacheikh


Profil de S.E. Monsieur l’Ambassadeur Abdelaziz Babacheikh

(Ambassadeur, retraité).



Maitrise en Sciences Economiques de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques et Politiques de Tunis 1974, section gestion, mention assez bien.

Ambassadeur Extraordinaire Plénipotentiaire de la République Tunisienne :

-Auprès de la République Démocratique du Congo : Avril 2005-Septembre 2005.

-Auprès de la République du Yémen : Septembre 2005-août 2008.

-accrédité non résident auprès de la République de Djibouti (2005/2008).

-Ministre Plénipotentiaire au Ministère des Affaires Etrangères Directeur adjoint de la Valise Diplomatique des télécommunications et du Chiffre à la DCT : août 2002-avril 2005.

-Ministre Conseiller politique auprès de l’Ambassade de Tunisie à Pékin : août 1996-août 2002.

-Conseiller des Affaires Etrangères Directeur Adjoint chargé de l’Union du Maghreb Arabe : Décembre 1992-Juillet 1996.

-Ministre conseiller auprès de l’Ambassade de Tunisie à Koweït : août 1988-juillet 1990.

-Conseiller auprès de l’Ambassade de Tunisie à Baghdad (avec pour mission de rouvrir et maintenir l’Ambassade de Tunisie à Koweit. Entreprendre de  contrer la décision irakienne de fermer toutes les Ambassades accréditées au Koweït et de transférer tous les diplomates affectés au Koweït à Baghdad, décision que le ministère des affaires étrangères irakien n’a pas permis d’accomplir) .

- maintien en tant que Conseiller à l’Ambassade de Tunisie à Baghdad : septembre 1990-février 1991,

-février 1991 décision de la fermeture de l’Ambassade de Tunisie à Baghdad et évacuation de son personnel(attaché militaire Colonel Mongi Lajnef et son équipe du MDN, les agents du ministère de l’intérieur chargés de la Sécurité du poste diplomatique) par la route sur notre ambassade à Amman (dirigée par notre ambassadeur Monsieur Mongi Lahbib). Le Ministère de la Défense Nationale  dépêcha un attaché du chiffre (opérateur radio) maintenu à l’Ambassade de Tunisie à Baghdad.

-Rappelé pour ordre auprès de l’administration centrale de février 1991 à avril     1991. 

- Chargé d’Affaires a.i. à l’Ambassade de Tunisie à Koweït : avril 1991- Novembre 1992.

- Chef de la Division de l’Europe de l’Est au Secrétariat d’Etat à la Coopération Internationale au Ministère des Affaires Etrangères : Octobre 1984-août 1988.

-Secrétaire des Affaires Etrangères auprès de l’Ambassade de Tunisie à Belgrade de juin 1978 à septembre 1984.

-Secrétaire des Affaires Etrangère à la Direction de la Coopération Internationale au Ministère des Affaires Etrangères : janvier 1975-juin 1978.Division de la Coopération Commerciale, Division de la Coopération avec l’Afrique et le monde arabe.



Décorations : Chevalier de l’ordre de la République 1991.

Marié Père de trois enfants.

mercredi 2 octobre 2019

De la responsabilité nationale et internationale de gouverner




En présentant un programme, l'on se trouve obligé d'en rendre compte à nos électeurs du degré de sa concrétisation, Kaies Saied en prônant de suivre la volonté du peuple « le peuple veut » se libère de tout programme pour l’avenir du pays et n’assume de ce fait aucun engagement, encore moins d’obligation de résultat dont il serait comptable.

Le leitmotiv de la révolution emploi, liberté et dignité nationale qu’il pose comme devise et programme de son action appelle à la mise en œuvre d’un programme permettant d’atteindre ces objectifs. La mobilisation de ressources, la relance de l’investissement seule à même de permettre le développement, et la création d’emplois.

C’est par l’emploi que le citoyen réalise sa participation à l’effort commun d’émancipation personnelle, sociale, économique, politique et culturelle, dans un environnement politique garantissant les libertés fondamentales lui rendant sa dignité dans l’égalité des chances, de bénéficier d’un enseignement valorisant, d’une prise en charge sociale de santé, de programmes de développement des infrastructures nécessaires pour l’aménagement urbain et rural adéquat d’une vie sociale permettant l’émancipation culturelle citoyenne.

La cohésion sociale ne peut être garantie que dans un Etat de droit, bien structuré d’organisation d’institutions basées sur le principe de la séparation des pouvoirs et l’égalité des chances, la concurrence, l’innovation, la création.

L’indépendance et la souveraineté nationale ne peuvent s’affirmer sans une adhésion nationale à sa concrétisation, par une solidarité agissante pour la défendre, la construire  et la volonté de  réaliser son unité en tant qu’affirmation d’une entité partageant ses valeurs, son identité, ses desseins, ses objectifs et ses ambitions aux niveaux national et international sur la base du respect des valeurs universelles de droit individuels et communautaires.

La charte des Nations Unies se pose comme le ciment de sa participation à la Communauté internationale dans le respect des conventions et traités qui forment les règles de conduite de ses adhérents.

 En se mettant sur le courant dominant, fut-t-il partant d’élections locales, régionales et nationales l'on ne sera qu'emporté par son cours, ballotés par les tempéraments d'humeurs d'appréciations instables, de réalisations économiques, sociales, culturelles et éducationnelles, soumis à l’évaluation de leurs performances, leurs réalisations.

Les clivages d’appréciation de l’action communautaire partant de la base, la région au niveau national posent des problèmes de mobilisation de moyens matériels et d’expertise pour leur réalisation, toute réussite assurera la cohésion et la paix sociale, alors que tout revers, n’apportera que troubles et tensions entre les intérêts conflictuels de sa population et la désagrégation.

 Tout désaveu de la direction politique du pays ne pourra que remettre en cause sa légitimité, de conduire la destinée du pays, d'assurer la souveraineté nationale et l'indépendance vis à vis d'une légalité internationale, de plus en plus présente et agissante pour imposer son intervention, sur les plans de protection des valeurs universelles, de démocratie, des droits de l'homme, des droits économiques et sociaux, la protection de l'environnement.

 Toute déviation de ses obligations envers la communauté internationale et l’ordre national de respect des droits de l’homme et de la démocratie menacera son système d’effondrement et attentera à la paix et la sécurité régionale et internationale et portera préjudice à son indépendance et remettra en cause sa souveraineté.

mercredi 25 septembre 2019

une chimère en guise d'une institution d'arbitrage : la présidence

Déphasage intellectuel, l'élection de la Constituante remonte à Octobre 2011, trois années ont été jalonnées d'une querelle ardente, entre plusieurs courants politiques et de choix institutionnels, qui ont vu la société civile interferer pour faciliter le cours des tractations entre politiciens, partis politiques, théologiens, penseurs, ainsi qu'un mécanisme de dialogue national sous l'égide de la Centrale syndicale, patronale, le bâtonnier des avocats, la Ligue tunisienne des droits de l'homme, en vue de parvenir à un consensus sur les choix fondamentaux pour l'avenir du pays.
Aujourd'hui que le pays a engagé la mise en oeuvre de la Constitution de janvier 2014 et qu'il constate les difficultés pratiques de sa mise en oeuvre, ne serait ce que pour les délais impartis à la vacance du pouvoir et l'élection d'un nouveau président pour lui succéder, sans compter l'instauration du Conseil Constitutionnel et les difficultés que son interprétation pose.
Voilà que nous sommes en présence d'un candidat au deuxième tour des élections présidentielles qui veut se poser en théoricien du changement, chambardement institutionnel qui veut refonder et réviser la Constitution de fond en comble, tâche qui ne peut échoir qu'à un pouvoir constituant, élu à cet effet, ce qui n'est pas son cas;
Le niveau académique fut-t-il d'un professeur émérite de droit ne lui confère aucunement, les pouvoirs de légiférer, d'en décider, à la place des institutions et instances constituées compétentes conformément à la loi constitutionnelle, dont le président de la république a l'obligation et la charge de s'y conformer et d'imposer le respect, et dont le manquement à ses obligations constituerait une haute trahison qui entrainerait sa déposition.
L'abus du recours au slogan chaotique et anarchiste du "le peuple veut" notre juriste en fait après mure cogitation "j'ai pensé pour vous" faisant un amalgame d'empreint théologique, d'éthique, anthropologique, et d'identité de confusion d'égalité, de liberté de justice et droits, non conforme aux conventions internationales auxquelles notre pays a adhéré, et qui se placent, en priorité d'application, au dessus des lois nationales pour vouloir les soumettre à nos convictions théologiques, qu'il place comme sacrés.
La Cité médicalisée qu'il préconise instaurer pour résoudre le problème de la santé publique est là pour témoigner de l'utopie des rêveries d'un candidat de chimères.

samedi 6 avril 2019

Qui gouverne en Algérie



par Lahouari Addi 5 Avril 2019, 07:24 Algérie Pouvoir Armée

Qui gouverne en Algérie ?
Par Lahouari Addi
TSA
Algérie Bouteflika © RAMZI BOUDINA / Reuters

Cette question se pose depuis longtemps en Algérie dans les discussions quotidiennes et dans les articles de presse où est utilisée l’expression « le pouvoir » pour désigner les gouvernants. Malgré le flou qu’elle implique, nous savons cependant plus ou moins que cette expression renvoie à un mécanisme d’exercice de l’autorité de l’Etat au centre duquel il y a la hiérarchie militaire.

Pour des raisons historiques, l’Etat algérien s’est construit à partir de l’armée, mais l’élite militaire a raté l’occasion d’octobre 1988 pour se retirer du champ de l’Etat. Se substituant à la souveraineté populaire, la hiérarchie militaire ne déclare pas officiellement qu’elle est la source du pouvoir en lieu et place de l’électorat. Mais tout le monde sait que c’est elle qui désigne le président.



Comment alors analyser le régime algérien alors qu’il est incompatible avec l’ordre constitutionnel ? La science politique a des difficultés à étudier le régime algérien qui relève plutôt de l’anthropologie politique mieux outillée conceptuellement pour analyser les rapports d’autorité formels et non formels. Sa particularité est que les institutions ne véhiculent pas toute l’autorité de l’Etat. Ces derniers jours, des responsables de partis de l’administration parlent de « forces extraconstitutionnelles » qui interfèrent dans la prise de la décision politique.

Quelle est la structure officielle de l’Etat en Algérie ? Théoriquement il est dirigé par un président élu au suffrage universel à l’issue d’une campagne électorale à laquelle prennent part différents partis, y compris ceux de l’opposition légale. Le président met en œuvre une politique traduite par des lois votées à l’Assemblée nationale par des députés eux aussi élus au suffrage universel. Théoriquement, il y a donc un pouvoir exécutif issu des urnes, un pouvoir législatif représentant de la volonté populaire et un pouvoir judiciaire indépendant qui protège l’exercice des droits civiques des citoyens. Il y a même un conseil constitutionnel qui veille à la constitutionnalité des lois et décrets. Cette structure institutionnelle est portée par des partis politiques qui expriment les différents courants idéologiques de la société et qui se disputent le pouvoir exécutif à travers des élections libres et pluralistes.

Le seul problème est que ce schéma ne correspond pas à la réalité. Par le trucage des élections, le pouvoir exécutif, mandaté par la hiérarchie militaire, empêche le corps électoral de se donner les représentants qu’il veut. La réforme de la constitution de février 1989 a mis fin au système de parti unique, mais le régime a perverti le pluralisme en truquant les élections pour empêcher toute alternance. Le pluralisme a été une façade derrière laquelle l’armée a continué d’être la source du pouvoir en lieu et place du corps électoral.

Si le régime post-88 est sur le point de s’effondrer, c’est parce qu’il n’a pas de cohérence politico-idéologique. En comparaison, le régime de Boumédiène était plus cohérent. Celui-ci disait : les chouhadas m’ont demandé de diriger le peuple pour faire son bonheur. Par conséquent, je suis l’Etat, et celui qui n’est pas content, il n’a qu’à quitter le pays. L’autoritarisme de Boumédiène était cohérent et clair et ne s’encombrait pas d’arguties d’une constitution copiée sur celle de la 5èm république française. Le modèle de Boumédiène a survécu à son fondateur avec un faux pluralisme.

Evidemment, les militaires n’interviennent pas directement en tant que tels dans le champ de l’Etat. Les généraux de l’Etat-Major ont d’autres tâches à accomplir, notamment l’entretien du niveau opérationnel des troupes. Ils ont cependant confié à la direction de l’espionnage la tâche de gérer le champ politique. A l’exception du président désigné par la hiérarchie militaire, ce service d’espionnage appelé DRS, désigne le Premier ministre et supervise avec le président la formation du gouvernement.

Les dernières déclarations de Amar Saidani à TSA le confirment. Ouyahya est désigné comme premier ministre par le DRS. Ce qui signifie que Bouteflika ne nomme pas le premier ministre, et ne choisit pas son équipe ministérielle. Tous ses fidèles ont été éjectés du gouvernement : Belkhadem, Zerhouni, Ould Abbès, Benachenhou.

Le DRS filtre aussi les listes des candidats aux fonctions électives nationale et locale (APN, APW, APC). Il décide des résultats électoraux en donnant aux partis des quotas de sièges en contrepartie de la fidélité au pouvoir administratif. En outre, il noyaute toutes les institutions de l’Etat (police, douanes, gendarmerie…) pour s’assurer que les fonctionnaires ne remettent pas en cause la règle non écrite du système politique algérien : l’armée est seule source du pouvoir. Le service politique de l’armée infiltre aussi les partis d’opposition, pour les affaiblir de l’intérieur en créant des crises au niveau des directions. Le dernier parti victime de cette pratique est le FFS. Il contrôle la presse par le chantage à la publicité.

La mission du DRS est de dépolitiser la société pour se poser en seule expression politique émanant de la hiérarchie militaire. Ce modèle a pu fonctionner dans les années 1970 parce que l’armée comptait 40 colonels. Il ne peut pas fonctionner aujourd’hui avec 500 généraux qui exercent peu ou prou une parcelle de l’autorité de l’Etat, avec en plus leurs réseaux de clientèle se disputant des parts de la rente pétrolière. L’anarchie militaire au sommet de l’Etat a empêché celui-ci de fonctionner conformément à ses institutions formelles. L’affaire Tebboune le montre clairement.

Après l’annulation des élections par les généraux janviéristes en 1992, le DRS a eu un rôle stratégique dans la lutte anti-terroriste, ce qui lui a donné un poids important dans la prise de la décision politique. Au fil des années, il s’est quasiment autonomisé de l’Etat-Major dont formellement il dépend organiquement. Des généraux se sont plaints de la concentration de pouvoir entre les mains du chef du DRS, le général Tewfik Médiène, connu aussi sous le nom de « Rab Edzair » (Dieu d’Alger). Un conflit larvé divisait la hiérarchie militaire, surtout que les officiers du DRS occupaient des places stratégiques dans les circuits de répartition de la rente pétrolière.

Le conflit entre l’Etat-Major et la direction du DRS éclatera au lendemain de l’attaque du complexe gazier de Tiguentourine en 2013. Selon les informations qui circulent à Alger, l’Etat-Major a reproché au DRS soit d’avoir manipulé des islamistes pour planifier l’attaque de ce complexe gazier (c’est ce que affirme Amar Saidani), soit d’avoir été incapable de protéger un endroit stratégique d’extraction de la rente pétrolière. L’Etat-Major a décidé la réorganisation du DRS, après avoir mis à la retraite plusieurs généraux. L’un d’eux, le général Hassan a été arrêté et condamné par un tribunal militaire à 5 ans de prison.

Mais l’Etat-Major n’a pas informé le public sur les raisons de cette restructuration des services de sécurité. Il a demandé à Amar Saidani, responsable du FLN à l’époque, d’attaquer le général Tewfik qu’il a accusé de s’opposer à l’Etat de droit, à la liberté de la presse et à l’autonomie de la justice. Un étudiant en sciences politiques avait écrit sur sa page Facebook : « A la tête du FLN, Saidani a eu le temps de lire Jean-Jacques Rousseau ! ». Une fois le DRS réorganisé, l’Etat-Major a mis fin aux fonctions de Saidani à la tête du FLN.

Suite à cet épisode, le DRS a été divisé en deux parties. L’une sera chargée de l’espionnage pour défendre les intérêts du pays contre les ingérences de puissances étrangères, et l’autre confiée au général Bachir Tartag chargée de la gestion de la société civile et aussi de la surveillance des fonctionnaires de l’Etat. Le bureau de Tartag a été domicilié à la présidence pour montrer qu’il est sous l’autorité du président. Le DRS propage les rumeurs selon lesquelles Bouteflika aurait domestiqué l’armée. Avant de mettre à la retraite le puissant général T. Médiène, il aurait mis fin aux fonctions de Mohamed Lamari, alors chef d’Etat-Major. La vérité est que ce dernier a été démis par l’Etat-Major après ses déclarations au journal Al-Ahram et à l’hebdomadaire français Le Point en 2004 où il montrait que l’armée est au-dessus du président. Les généraux, dont l’autorité est en effet au-dessus de celle du président, ne veulent pas que cela se sache.

Cette propagande vise à cacher la véritable nature du régime algérien où la hiérarchie militaire exerce le pouvoir réel. Il existe bien sûr le clan de Bouteflika, composé de ses frères, d’importateurs et d’entrepreneurs de travaux publics. Ce clan a le pouvoir de relever de ses fonctions un responsable de douane qui refuse de violer la règlementation, de suspendre un wali qui aura été nommé par un clan rival, de muter au sud un magistrat soucieux de l’application de la loi, de bloquer une entreprise comme Cevital, etc. Mais le pouvoir, ce n’est pas violer la loi. Ces abus de pouvoir ne se produisent que parce que l’armée refuse que la justice soit autonome. Le clan de Bouteflika est né et a grandi à l’ombre d’un système politique centré sur l’armée. Il a donné naissance à une bourgeoisie monétaire vorace et prédatrice qui se nourrit de marchés publics, associant des enfants de généraux dans des activités commerciales d’importation.

Où en est-on aujourd’hui et comment sortir de la crise actuelle ? Composée de jeunes généraux nés dans les années 1950 et 1960, la hiérarchie militaire doit répondre à la demande de changement de régime exprimée par des millions de citoyens. Elle ne devrait pas faire les erreurs fatales des hiérarchies précédentes qui ont opéré quatre coups d’Etat (1962, 1965, 1979, 1992), tué un président et fait démissionner deux.


lundi 1 avril 2019

بيان قمة تونس العربية في دورتها الثلاثون

نص البيان الختامي للقمة العربية في تونس

أخبار العالم العربي
نص البيان الختامي للقمة العربية في تونس
أعلام الدول العربية المشاركة في القمة العربية في تونس
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تناول البيان الختامي للقمة العربية في تونس عددا من الملفات الإقليمية الملحة، مشددا على ضرورة العمل العربي المشترك في مواجهة التحديات التي تعصف بالمنطقة العربية وكيفية التعامل معها.
وجاء نص البيان الختامي للقمة على النحو التالي:
مشروع "إعلان تونس" الصادر عن القمة العربية العادية 30 المنعقدة في تونس بتاريخ 31 مارس عام 2019
نحن قادة الدول العربية المجتمعون في مدينة تونس بالجمهورية التونسية يوم 31 مارس 2019 في الدورة العادية الثلاثين لمجلس جامعة الدول العربية على مستوى القمة بدعوة كريمة من سيادة الرئيس الباجي قايد السبسي، رئيس الجمهورية التونسية.
- انطلاقا من تقييمنا الشامل والمعمق للعلاقات العربية العربية والأوضاع السائدة في منطقتنا، وما تواجهه بلداننا من تحدّيات جدّية وما يتهدّد أمنها واستقرارها وتنميتها من مخاطر، إلى جانب تداعيات التحولات الهامة التي تشهدها العلاقات الدولية على النظام الإقليمي العربي.
- وتأكيداً لالتزامنا الثابت بمبادئ ميثاق جامعة الدول العربية وأهدافه، وتمسّكنا بالقيم الكونية السامية ومقاصد ميثاق الأمم المتحدة،
- وتكريسا لمسؤوليتنا المشتركة في النهوض بأوضاع المنطقة العربية وتعزيز التضامن بين بلداننا. 
- وحرصا على حاضر أمتنا ومستقبل الأجيال القادمة.
نؤكد:
أولا: أن ما يجمع البلدان والشعوب العربية أكثر بكثير ممّا يفرّقها، بفضل قوّة الروابط الحضارية العريقة والتاريخ والمصير المشترك، وعرى الأخوة ووحدة الثقافة والمصالح المشتركة، وأنّ استمرار الخلافات والصراعات في المنطقة، ساهم في استنزاف الكثير من الطاقات والإمكانيات العربية، وتسبب في إضعاف التضامن العربي وأثّر في الأمن القومي العربي، كما أتاح التدخل في شؤون المنطقة.
كما أنه من غير المقبول استمرار الوضع الراهن، الذي حوّل المنطقة العربية إلى ساحات للصراعات الدولية والإقليمية والنزاعات المذهبية والطائفية، وملاذات للتنظيمات الإرهابية التي تهدد الأمن والاستقرار والتنمية في بلداننا.
ونشدّد على أنّ تحقيق الأمن وتوطيد مقوّمات الاستقرار في المنطقة، يستوجب تكثيف الجهود لإنهاء كلّ أشكال التوتّرات والصراعات، والتركيز على معالجة أسباب الوهن ومظاهر التشتت، وأخذ زمام المبادرة في تسريع مسارات تحقيق التسويات السياسية الشاملة للأزمات القائمة.
كما نؤكد، أنّ المصالحة الوطنية والعربية، تمثل نقطة البداية الضرورية لتعزيز مناعة المنطقة العربية وأمنها واستقرارها وتحصينها ضدّ التدخلات الخارجية.
وإذ نرحب بمبادرة سيادة رئيس الجمهورية التونسية الباجي قايد السبسي باختيار "قمة العزم والتضامن" عنوانا للقمة العربية الثلاثين، فإننا نؤكد حرصنا على مواصلة الجهود المشتركة، وفق رؤية موحّدة، من أجل تمتين أواصر التضامن العربي وتوطيد مقومات الأمن القومي العربي بمفهومه الشامل، بما يحفظ للدول والشعوب العربية الأمن والاستقرار، ويرتقي بأوضاعها الاجتماعية، ويعزز قدرتها على مواجهة التحديات السياسية والأمنية والاقتصادية والثقافية، ويضمن انخراطها الفاعل والإيجابي في منظومة العلاقات الدولية.
ثانيا: نجدّد تأكيدنا على المكانة المركزية للقضية الفلسطينية في عملنا العربي المشترك وفي كلّ تحركاتنا في المحافل الإقليمية والدولية، وعزمنا على مواصلة بذل الجهود من أجل إعادة إطلاق مفاوضات جادّة وفعالة ضمن جدول زمني محدّد، تساعد على التوصل إلى تسوية تحقق السلام العادل والشامل وفق مرجعيات العملية السلمية وقرارات الشرعية الدولية ومبادرة السلام العربية كما طرحت سنة 2002، ومبدأ حلّ الدولتين.
ونؤكّد، أنّ تحقيق الأمن والسلام والاستقرار في منطقة الشرق الأوسط، يرتكز بالأساس على التسوية العادلة والشاملة للقضية الفلسطينية ولمجمل الصراع العربي الإسرائيلي.
كما نؤكد مواصلة تقديم كل أشكال الدعم السياسي والمعنوي والمادي للشعب الفلسطيني وقيادته الشرعية الوطنية، ومنظمة التحرير الفلسطينية الممثل الشرعي والوحيد للشعب الفلسطيني، ووقوفنا إلى جانبه في صموده ونضاله من أجل استرداد حقوقه المشروعة وفي مقدّمتها حقّه في تقرير المصير وفي إقامة دولته المستقلة على حدود 04 جوان / حزيران 1967 وعاصمتها القدس الشرقية، وحق العودة وفق قرار الجمعية العامة للأمم المتحدة رقم 194 وإطلاق سراح الأسرى.
وإذ نجدّد تأكيد التزامنا بتوفير الدعم المالي لميزانية دولة فلسطين وشبكة الأمان المالية، بما يمكّنها من مواجهة الضغوط والصعوبات الاقتصادية والمالية التي تتعرض لها، وبما يسهم في تعزيز صمود الشعب الفلسطيني، فإننا ندعو المجتمع الدولي إلى مواصلة دعم وكالة غوث وتشغيل اللاجئين الفلسطينيين "الأنروا"، وتأمين الموارد والمساهمات المالية اللازمة لميزانيتها وأنشطتها بهدف تمكينها من مواصلة تقديم الخدمات الأساسية للاجئين الفلسطينيين.
وفي ظل تواصل الممارسات العدوانية الإسرائيلية، فإنّنا ندعو المجتمع الدولي ومجلس الأمن الدولي إلى تحمّل مسؤولياته في توفير الحماية اللازمة للشعب الفلسطيني، ووضع حدّا لاعتداءات إسرائيل، وانتهاكاتها الممنهجة للمقدّسات الإسلامية والمسيحية، وفي مقدمتها المسجد الأقصى المبارك، ونحذر من الخطط والمحاولات الإسرائيلية الهادفة إلى تقسيمه وتغيير الوضع التاريخي القائم فيه، بما في ذلك قرار محكمة الاحتلال إغلاق مصلى باب الرحمة، ومخطّطاتها الاستيطانية التوسعية غير القانونية على حساب الأراضي الفلسطينية، ونطالب بتنفيذ قرار مجلس الأمن رقم 2334 في هذا السياق.
كما نجدّد تأكيدنا على رفض جميع الخطوات والإجراءات الأحادية التي تتخذها إسرائيل، بصفتها القوة القائمة بالاحتلال لتغيير الوضع القانوني والتاريخي في القدس الشرقية، وخصوصا في المقدسات الإسلامية والمسيحية في المدينة المقدسة، ونطالب دول العالم بعدم الاعتراف بالقدس عاصمة لإسرائيل وعدم نقل سفاراتها إليها، التزاما بقراري مجلس الأمن رقم 476 و478 بهذا الخصوص.
ونؤكّد أهمية الوصاية الهاشمية التاريخية التي يتولاها جلالة الملك عبد الله الثاني ابن الحسين، ملك المملكة الأردنية الهاشمية، على المقدسات الإسلامية والمسيحية في القدس الشرقية، وخصوصا المسجد الأقصى المبارك / الحرم القدسي الشريف، ودورها الرئيس في حماية هذه المقدسات وهويتها العربية الإسلامية والمسيحية.
كما نؤكد على تنفيذ قرار المجلس التنفيذي لمنظمة اليونسكو الصادر عن الدورة 200 بتاريخ 18-10-2016 ومطالبة المجتمع الدولي بتحمل مسؤولياته إزاء الانتهاكات الإسرائيلية والإجراءات التعسفية التي تطال المسجد الأقصى والمصلين فيه، واعتبار إدارة أوقاف القدس والمسجد الأقصى الأردنية، السلطة القانونية الحصرية والوحيدة على الحرم في إدارته وصيانته والحفاظ عليه وتنظيم الدخول إليه.
ونجدّد رفضنا وإدانتنا لما يسمى "بقانون الدولة القومية اليهودية"، باعتباره تكريسا للممارسات العنصرية، وتنكرا لحقوق الشعب الفلسطيني وخاصة حقّه في تقرير المصير.
ثالثا: نؤكّد حرصنا على وحدة ليبيا وسيادتها، ونجدّد رفضنا للحلول العسكرية ولكلّ أشكال التدخّل في شؤونها الداخلية، وندعو إلى الإسراع بتحقيق التسوية السياسية الشاملة في إطار التوافق والحوار دون إقصاء، وعلى أساس الاتفاق السياسي، ووفق المسار الذي ترعاه الأمم المتّحدة، بما يعيد الأمن والاستقرار إلى ليبيا وينهي معاناة الشعب الليبي الشقيق.
وإذ نؤكّد دعمنا لخطة العمل التي قدمها الدكتور غسان سلامة، المبعوث الأممي إلى ليبيا واعتمدها مجلس الأمن الدولي، فإننا نرحب بكلّ الخطوات الرامية لتهيئة الظروف الملائمة لتنفيذ مختلف مراحلها.
كما نجدّد تثميننا لدور دول جوار ليبيا، وخاصّة لمبادرة سيادة رئيس الجمهورية التونسية الباجي قايد السبسي الثلاثية، بالتنسيق مع الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية وجمهورية مصر العربية، لمساعدة الأطراف الليبية على تجاوز الخلافات وتحقيق التسوية السياسية الشاملة.
ونؤكد دعمنا لكل الجهود الهادفة للقضاء على التنظيمات الإرهابية واستئصال الخطر الذي تمثله على ليبيا وعلى جوارها وعموم المنطقة.
رابعا: نجدّد حرصنا على ضرورة التوصّل إلى تسوية سياسية تنهي الأزمة القائمة في سوريا، استنادا إلى مسار جنيف، وبيانات مجموعة الدعم الدولية لسوريا، وقرارات مجلس الأمن ذات الصلة، بما يضع حدّا لمعاناة الشعب السوري الشقيق ويحقق تطلعاته إلى العيش في أمن وسلام، ويحافظ على وحدة سوريا وسيادتها واستقلالها.
ونؤكّد رفضنا للخيارات العسكرية، التي تزيد في تعقيد الأزمة وتعميق معاناة الشعب السوري، وندعو إلى تسريع مسار الانتقال إلى وضع سياسي، تساهم في صياغته والتوافق عليه كل مكونات الشعب السوري.
كما نؤكّد أهمية الدور العربي في مساعدة الشعب السوري الشقيق على الخروج من الأزمة الراهنة، بما يمكّن سوريا، باعتبارها جزء أصيلا من العالم العربي، من استعادة مكانتها الطبيعية على الساحة العربية، وبما يسهم في تعزيز الأمن والاستقرار في المنطقة وتحصينها ضدّ التدخلات الخارجية والاختراقات.
وإذ نؤكد أنّ الجولان أرض سورية محتلة، وفق القانون الدولي وقرارات الأمم المتحدة ومجلس الأمن وباعتراف المجتمع الدولي، فإننا نعرب عن رفضنا لمحاولات فرض سياسة الأمر الواقع وتكريس سيادة إسرائيل على الجولان، لما يمثله ذلك من انتهاك خطير للقرارات الدولية وتهديد للأمن والاستقرار، وتقويض لكلّ آفاق تحقيق السلام في المنطقة. ونشدّد على أنّ أيّ قرار أو إجراء يستهدف تغيير الوضع القانوني والديمغرافي للجولان غير قانوني ولاغ، ولا يترتب عنه أي أثر قانوني، طبقا لقراريْ مجلس الأمن الدولي رقم 242 لسنة 1967 ورقم 497 لسنة 1981، وقرارات الجمعية العامة للأمم المتحدة ذات الصلة.
كما نؤكد الدعم العربي الكامل لحق سوريا في استعادة الجولان المحتل.
خامسا: إزاء استفحال أزمة النزوح واللجوء السوري، علاوة على استمرار وتفاقم أزمة اللاجئين الفلسطينيين المزمنة والمحاولات المستمرة لإسقاط حقهم المشروع بالعودة، ندعو المجتمع الدولي إلى تحمل مسؤولياته للحد من مأساة النزوح واللجوء ووضع كلّ الإمكانيات المتاحة لإيجاد الحلول الجذرية والناجعة، ومضاعفة الجهود الدولية الجماعية لتعزيز الظروف المتاحة والمواتية لعودة النازحين واللاجئين إلى أوطانهم بما ينسجم مع الشرعية الدولية ذات الصلة ويكفل احترام سيادة الدول المستضيفة وقوانينها النافذة واستمرار تقديم الدعم اللازم للاجئين والنازحين وللدول المستضيفة لهم.
سادسا: نساند الجهود الإقليمية والدولية من أجل إعادة الشرعية إلى اليمن ووضع حدّ لمعاناة الشعب اليمني الشقيق. ونجدّد التأكيد على ضرورة التزام ميليشيات الحوثي باتفاق الهدنة ووقف إطلاق النار وتنفيذ اتفاق ستوكهولم الذي رعته الأمم المتحدة خلال شهر ديسمبر 2018، ومواصلة المفاوضات من أجل التوصّل إلى تسوية سياسية، وفق المبادرة الخليجية وآلياتها التنفيذية ومخرجات مؤتمر الحوار الوطني وقرارات مجلس الأمن الدولي، بما ينهي الأزمة القائمة بعيدا عن التدخلات الخارجية الإقليمية، ويحفظ استقلاله ووحدته ويعيد له ولمنطقة الخليج العربي الأمن والاستقرار. كما نؤكّد على أهمية تكثيف تقديم المساعدات الإنسانية، للشعب اليمني لمواجهة التدهور الخطير للوضع الإنساني والصحي والاقتصادي في اليمن.
سابعا: نثمّن ما حقّقه العراق من نجاحات في دحر التنظيمات الإرهابية، ونجدد تقديرنا للتضحيات التي قدّمها الشعب العراقي في الدفاع عن سيادة بلاده وأمنها، كما نؤكّد حرصنا على وحدة وسلامة أراضيه، ودعمنا لجهوده في إعادة إعمار المناطق المحررة.
ثامنا: نؤكد عزمنا على مزيد تطوير علاقات التعاون والتنسيق الأمني بين بلداننا، وتكثيف الجهود لمحاربة التطرّف والإرهاب بجميع أشكاله، واجتثاثه من جذوره والقضاء على مصادر تمويله، من خلال تفعيل الاتفاقية العربية لمكافحة الإرهاب، واتخاذ الإجراءات والتدابير القانونية لتجريم الفكر المتطرف والتكفيري. كما نجدّد حرصنا على تعزيز قيم التسامح والاعتدال والديمقراطية وحقوق الإنسان، ومقاومة كلّ مظاهر الإقصاء والتهميش والإحباط، التي تسعى التنظيمات الإرهابية والتيارات الظلامية لاستغلالها، وذلك حماية لشعوبنا ولمقدرات بلداننا ودفاعا عن أمنها ومناعتها.
تاسعا: نؤكّد دعمنا للحوار بين الأديان باعتباره عاملا أساسيا في نشر وتعزيز قيم التسامح والتضامن الإنساني واحترام الاختلاف، وفي مواجهة الغلو والتطرّف. وفي هذا الإطار، نجدّد ترحيبنا باللقاء الذي تمّ بين الدكتور أحمد الطيب شيخ الأزهر الشريف، وبابا الفاتيكان البابا فرنسيس أثناء زيارته لدولة الإمارات العربية المتحدة، خلال شهر فيفري 2019.
عاشرا: نؤكد على أن تكون علاقات التعاون بين الدول العربية والجمهورية الإسلامية الإيرانية قائمة على مبدإ حسن الجوار وعدم التدخل في الشؤون الداخلية وعدم استخدام القوة أو التهديد بها وفقا لقواعد القانون الدولي، والامتناع عن الممارسات والأعمال التي من شأنها تقويض بناء الثقة وتهديد الأمن والاستقرار في المنطقة.
وإذ نجدد رفضنا وإدانتنا لاستهداف أراضي المملكة العربية السعودية ومدنها بالصواريخ الباليستية، فإننا نشدد على حرصنا على أمنها واستقرارها باعتباره مقوما أساسيا لأمن منطقة الخليج العربي وعموم المنطقة العربية.
كما نؤكّد السيادة المطلقة لدولة الإمارات العربية المتحدة على جزرها الثلاث (طنب الكبرى وطنب الصغرى، وأبو موسى) ونؤيد جميع الإجراءات والوسائل السلمية التي تتخذها لاستعادة سيادتها عليها، وندعو الجمهورية الإسلامية الإيرانية إلى التجاوب مع مبادرة دولة الإمارات العربية المتحدة لإيجاد حل سلمي لهذه القضية من خلال المفاوضات المباشرة أو اللجوء إلى محكمة العدل الدولية، بما يسهم في بناء الثقة وتعزيز الأمن والاستقرار في منطقة الخليج العربي.
حادي عشر: نؤكد التضامن الكامل مع الحكومة السودانية في جهودها لتعزيز السلام والتنمية، وصون السيادة الوطنية، وتنفيذ مخرجات الحوار الوطني، ونرحب بالتحسن الأمني المطّرد في دارفور، ونساند استراتيجية خروج بعثة اليوناميد من دارفور بحلول شهر ديسمبر 2020. كما نؤكّد دعم جهود تفعيل مبادرة فخامة رئيس جمهورية السودان لتحقيق الأمن الغذائي العربي، وندعو الدول العربية ومؤسسات التمويل والقطاع الخاص للاستثمار في المشاريع التي توفرها هذه المبادرة، ونجدّد الدعوة لرفع اسم السودان من القائمة الأمريكية للدول الراعية للإرهاب.
ثاني عشر: نؤكد دعمنا المتواصل للأشقاء في جمهورية الصومال الفيدرالية لنشر الأمن والاستقرار ومحاربة الارهاب، وإعادة بناء وتقوية المؤسسات الوطنية ومواجهة التحديات الاقتصادية وتنفيذ خطة التنمية الوطنية الصومالية.
ثالث عشر: نرحب بإجراء الانتخابات الرئاسية في جمهورية القمر الاتحادية بتاريخ 24 – 3 – 2019 في مناخ من الهدوء والنزاهة، والتي شارك في مراقبتها كلّ من جامعة الدول العربية والاتحاد الإفريقي، وأفضت إلى انتخاب فخامة الرئيس غزالي عثمان، كما نؤيد سعي جمهورية القمر الاتحادية إلى الوصول إلى مصاف الدول الصاعدة بحلول سنة 2030.
رابع عشر: نثمن ما تحقق من نتائج إيجابية في مختلف منتديات التعاون العربي مع التجمعات والفضاءات الإقليمية، ونرحب في هذا الإطار، بعقد أول قمة عربية أوروبية في شرم الشيخ في جمهورية مصر العربية يومي 24 و25 فيفري 2019، ونتطلّع إلى عقد القمة العربية الإفريقية الخامسة في المملكة العربية السعودية سنة 2019 وكذلك إلى عقد القمة العربية الخامسة مع دول أمريكيا الجنوبية في أقرب الآجال.

خامس عشر: نؤكد الأهمية المحورية للتنمية الشاملة في النهوض بأوضاع المنطقة، وتحصين المجتمعات العربية ضدّ آفات التطرف والإرهاب، وتقليص مظاهر الإقصاء والتهميش، ونؤكّد على ضرورة مزيد تطوير الاستراتيجيات الوطنية للتنمية الشاملة والمستدامة، من خلال الاستثمار في قدرات الإنسان العربي وتأهيله علميا ومعرفيا وقيميا. كما نشدد على العمل على تحسين مؤشرات التنمية البشرية في البلدان العربية وتوسيع مجالات مشاركة الشباب في الشأن العام وآليات اتخاذ القرار، ودعم دوره في تحقيق التنمية الاقتصادية والنهضة الاجتماعية، إلى جانب تعزيز دور المرأة ومشاركتها في مختلف مناحي الحياة العامّة، ومزيد توفير أسباب تمكينها اقتصاديا واجتماعيا. كما نؤكد على مزيد تركيز الجهود على دعم خطط التربية والتعليم والبحث العلمي، وتمكين الشباب العربي من الأخذ بناصية العلوم والتكنولوجيات الحديثة.
وفي هذا الخصوص، نشيد بمبادرة دولة الإمارات العربية المتحدة بتأسيس "المجموعة العربية للتعاون الفضائي" ونثمّن دورها وإسهاماتها في تطوير التعاون العربي في مجال علوم الفضاء واستخداماته لصالح تقدم الدول العربية. ونرحّب بمبادرة صاحب السمو محمد بن راشد آل مكتوم، نائب رئيس دولة الإمارات العربية المتحدة، رئيس مجلس الوزراء، حاكم دبي، بتخصيص مشروع قمر صناعي يعمل عليه العلماء العرب كأول مبادرة تعاون في نطاق المجموعة العربية للتعاون الفضائي، ودعوة العلماء العرب المعنيين للانخراط في هذا المشروع.
سادس عشر: نجدّد التأكيد على أهمية البعد الاقتصادي والتنموي في العمل العربي المشترك، ونشيد وبنتائج الدورة الرابعة للقمة التنموية الاقتصادية والاجتماعية المنعقدة ببيروت يوم 20 جانفي2019. كما نؤكد الحاجة الملحة في وطننا العربي اليوم، لمضاعفة الجهود المشتركة من أجل دفع التعاون الاقتصادي وتفعيله، من خلال استثمار المزايا التكاملية والإمكانيات والموارد الطبيعية والمالية والطاقات البشرية المتوفرة في البلدان العربية. ونجدد التأكيد على ضرورة تكثيف الجهود من أجل رفع حجم التبادل التجاري وإقامة المشاريع الاستثمارية، بما يمكنّ من بناء تكتل اقتصادي عربي، يكون قادرا على الانخراط الإيجابي في المنظومة الاقتصادية العالمية، والإسهام في دفع مسارات التنمية في البلدان العربية وتوفير فرص العمل للشباب العربي.
سابع عشر: نجدّد دعمنا لجامعة الدول العربية، باعتبارها حاضنة العمل العربي المشترك، ونؤكّد على ضرورة تسريع نسق مسار تطويرها واستكماله باتّجاه إضفاء مزيد من النجاعة والفعالية على أداء أجهزتها، بما يمكّن من تفعيل الدور العربي واستعادة زمام المبادرة في معالجة الأوضاع والقضايا العربية وإيجاد الحلول والتسويات المناسبة لمختلف الأزمات والصراعات. ونشيد، في هذا الإطار، بالجهود الدؤوبة لمعالي الأمين العام لجامعة الدول العربية. كما نؤكد أهمية التجمعات الإقليمية العربية المتمثلة في اتّحاد المغرب العربي ومجلس التعاون لدول الخليج العربية، في تعزيز وإسناد العمل العربي المشترك، ودفع مسار التكامل والتعاون بين الدول العربية، وفي التفاعل مع بقية التجمعات الإقليمية الأخرى.
وفي الختام، نجدّد الإعراب عن فائق التقدير وخالص الشكر للجمهورية التونسية وللشعب التونسي الشقيق على كرم الضيافة وحسن تنظيم القمّة. كما نعرب عن عميق الامتنان لسيادة رئيس الجمهورية التونسية الباجي قايد السبسي على ما بذله من جهود قيّمة في تسيير اجتماعات القمة بكلّ حكمة وتبصّر، وفي تعميق التشاور وإحكام التنسيق في إطار حوار بناء وفاعل، ممّا جعل "قمّة العزم والتضامن" محطة هامة في مسيرة العمل العربي المشترك، وفي تكريس الإرادة الصادقة التي تجمعنا من أجل تعزيز التضامن العربي وتوحيد صفوفنا لمواجهة التحديات والنهوض بأوضاع المنطقة وتوطيد مقومات أمننا القومي، بما يسهم في تحقيق تطلعات شعوبنا وانتظاراتها.