samedi 29 décembre 2012

Le bon grain face à l’ivraie


Le bon grain face à l’ivraie

Béji Caïd Essebsi, un symbole digne de notre reconnaissance, Chef brillant d’une diplomatie tunisienne reluisante, au rayonnement dépassant ce qu’il en était attendu, compte tenu de ses moyens. Notre pays a su assurer une présence remarquable de par le monde, à l’image de Bourguiba, en tant que référence de valeur, de Mongi Slim, en tant que sommité de compétence, de présence et d’importance, sur le plan de politique internationale.
C’est devant les épreuves que l’on peut mesurer les performances, il a su lever le blocage, et non des moindres, qui caractérisait le système des Nations Unies et notamment de son Conseil de Sécurité, à chaque fois que l’Etat d’Israël était impliqué, le Véto américain sanctionnait toutes les résolutions qui ne lui étaient pas favorables.
La condamnation de l’agression israélienne sur le quartier général de l’OLP à Tunis, à Hammam Chatt, en octobre 1985, par le CS est là pour en témoigner, dans l’histoire contemporaine de l’ONU, de l’efficacité.
Figure de proue de militantisme pour la démocratisation du système, comme tant de laissés pour compte, qui dans les années soixante dix ont été mis à l’écart, pour avoir simplement revendiqué l’ouverture, le droit pour tous les citoyens de participer à la gestion de la Cité, pour reconnaitre le droit à la liberté d’expression, et dans la prise de décision, sur les questions d’intérêt public.
Il a été l’un des fondateurs du MDS, l’un des premiers partis à revendiquer la démocratisation du pouvoir, à oser dire non, au père de la nation, toute une pléiade de patriotes sincères se sont inscrits dans ce combat, Ahmed Mestiri, Radhia Hadded, Hassib Ben Ammar, Sadok Ben Jemaa, Mohamed Salah Bel Hadj, appelant en faveur du citoyen ses droits civiques et politiques, dont ils étaient les privilégiés, au sein du Parti unique, en tant que cadres de premier rang, du parti au pouvoir.
A la croisée des chemins, nous avons préféré nous retirer de l'action partisane, si celle-ci devait nous opposer à nos aînés, dans le parti, choisissant de servir notre pays dans nos domaines de compétence, devant leur refus de l'ouverture, et la participation démocratique des militants, on a choisi de  les « laisser se démerder », lui a poursuivi le combat, malgré les vicissitudes de notre histoire, de nos déchirements, les revendications syndicales et ouvrières, les antagonismes de projets de société, les divergences sur les choix fondamentaux politiques, économiques et sociaux de développement, nos différends et nos différences de par nos convictions pour servir notre pays.
Il a de tout temps favorisé la compétence à l’alternance, soulevant les exaspérations des cadres du département à la centrale, du Ministère des Affaires Etrangères revendiquant leur affectation, partant du principe que l’on ne change pas une équipe performante, pour consacrer le changement.
Premier Ministre, il a su conduire la transition du pays à une période cruciale de son histoire qui aurait pu l’entrainer aux déchirements préjudiciables à son intégrité territoriale et son unité, dans le concert des nations.
Il n’est pas allé jusqu'à renier le résultat du suffrage, bien que la reconnaissance de certains partis souffre de légalité, sur le plan juridique, et forment un non-sens de l’histoire démocratique contemporaine.
La loi sur les partis politiques ne donnant nullement le droit de citer, à se constituer  pour les formations sectaires, qui revendiquent la représentation de  l’un des attributs de notre identité nationale, l’islam, religion de la quasi-totalité du peuple tunisien.
Son dévouement pour faire sortir le pays, honorablement de cette phase trébuchante de sa transition, ne peut être que louable, il a personnifié la réussite face à l’échec, l’engagement face à l’hésitation, la détermination face au tâtonnement, la franchise face à la tergiversation, la clarté face au double discours, la concorde face aux semeurs de haine, de violence et de discorde.

Les enturbannés de la décadence



Signe d’antan de connaissance, de probité, d’honorabilité, de science,  d’autorité, d’érudition, dignes de reconnaissance, de respect transcendant ; Il connu la dévalorisation, la marginalisation, la suspicion, la dégradation, tant il s’est glissé vers la prétention doublée d’ignorance, de décadence morale et de faillite réelle de savoir et de valeur.
Des tartuffes en herbe n’ont eu de cesse de germer, de croître et de paraître reluisant d’apparat que de sens et de consistance.
La science dans toutes ses dimensions, sa profondeur et son ampleur envahit de plus en plus de domaines, touchant tous les coins et recoins de la vie de l’homme, des êtres et de l’univers repoussant sans limite les frontières du savoir que certains le cantonnent au miroir, le concentrant sur  le savoir embryonnaire.
Les nations s’ouvrent au niveau social et de culture universelle, à l’aune des nouvelles connaissances et portée du savoir, les défenseurs du repli, du renfermement, idéalisant des temps et des coutumes qu’ils ne peuvent ni faire revivre ni imaginer, tant les données environnantes de développement et de société ont changé.
Les résistants au changement et au progrès, les nostalgiques des cadres figés, de la constance et de l’immobilisme ne peuvent que déchanter, la vie est mouvement, changement, transformation, développement et croissance de science et de conscience n’en déplaise aux fervents défenseurs de l’ignorance et de la décadence, les adeptes de la momification de l’être, les moines du passé à jamais dépassés.