samedi 16 mai 2020

Chadli Klibi, un pieux, fin diplomate attaché aux Lettres et à la Culture.

Au salon d'honneur à son arrivée à Belgrade en visite officielle sur invitation du gouvernement de la RSF de Yougoslavie, à l'heure de la prière , il s'excusa auprès de ses hôtes pour lui permettre de s'acquitter à temps de ce qu'il présenta comme étant une béatitude du créateur, honorant l'homme en lui permettant de l'adorer. Il tira un tapis de prière de sa serviette qu'il posa en vue d'accomplir ses louanges à Dieu, avant de se mettre à la disposition de la délégation officielle venue l'accueillir.
Il passa une semaine, en Bosnie Herzegovine, en vue de visiter notamment, à Split, les installations sportives devant abriter les jeux méditerranéens, Sarajevo et Dubrovnik, furent également des étapes de ce périple, je l'accompagnais durant cette visite que la Yougoslavie, voulait mettre à profit en vue de le sensibiliser pour convaincre les pays arabes de se départir de leur menace de boycott des jeux méditerranéens que la Yougoslavie devait organiser et tenir au mois de septembre 1979, à Split.
Au mois de juin 1979, Chédli Klibi, était alors Ministre de l'Information, choisi par Bourguiba, pour assurer le Secrétariat Général de la Ligue des Etats Arabes dont il a été décidé le transfert du siège à Tunis.
Il n'a pas manqué au cours de ce séjour, lors des déplacements par avion de Belgrade à Sarajevo, aller et retour de consacrer le temps du vol à la lecture de livres, qu'il portait dans sa serviette.
Bourguiba appréciait sa plume, lui confiant la rédaction de plusieurs de ses discours, et pour formuler nos prises de position sur les questions de politique internationale
Un homme de lettres et un grand politicien, l'un des bâtisseurs de notre politique culturelle dont il assuma le ministère pour plus d'une décennie et auquel notre pays doit son aura durant la direction de la LEA, pendant les onze années de son transfert de siège à Tunis, avant son retour au Caire.
Avec le Secrétariat Général de l'OCI assumé par Habib Chatti, et la présidence de l'Assemblée Générale de l'ONU, par Mongi Slim, qui faisait briller de son tact notre attachement aux principes de la coexistence pacifique aux Nations Unies, la Diplomatie tunisienne a connu, grace à leur oeuvre son ère de gloire et de rayonnement international, incontesté de considération et de respect. Paix à leur âme, ils ont honoré, notre pays sur la scène internationale, sur les plans arabe, islamique et onusien.