jeudi 5 septembre 2013

Le quatrième pouvoir à l’épreuve des tourments de la transition.

En la quasi absence, des trois premiers pouvoirs, et leur positionnement en marge de la légalité, le retour au dépositaire de la souveraineté, à savoir le peuple reprend la plénitude de sa nécessité.


Le quatrième pouvoir, arbitre les causes nationales,  reflet de la réalité de l’état de la liberté d’expression et de formation de l’opinion publique,de détermination d’orientation politique, économique et sociale.

Les questions d’identité s’inscrivent dans le  domaine d’appartenance qui ne peut se mettre en opposition au droit fondamental de liberté de conviction et d’opinion.

Pilier de l’organisation démocratique de la Cité, la liberté de la presse et des média est la condition sine qua non pour la concrétisation de l’Etat de droit.

Le totalitarisme conformiste,ne peut souffrir la diversité qu’il prend en grippe d’adversité, contrariant ses projets d’uniformisation et de réduction de l’opinion.

L’élimination de ses adversaires par la suppression physique trouve son corollaire dans la répression de la liberté d’expression et d’opinion, l’oppression de ses acteurs, les journalistes.

La corruption, dans un climat de difficultés de gestion, mettant en question leur survie, ne peut laisser indifférents des organes de presse, soumis à l’appât du gain facile.

Le martyr Saddem Hassine n’avait-il pas  invoqué, comme justificatif de son invasion du Koweït, l’adage qui stipule que « couper les moyens de subsistance, équivaudrait à l’élimination physique » قطع الأرزاق كقطع الأعناق.

Priver les journalistes de leurs organes de presse, et des média, constitue outre une entrave à l’exercice de leur art, une obstruction à la libre formation de l’opinion, un brouillagede l’image de la réalité, portée par les média.

Autant la séparation des pouvoirs constitue une règle fondamentale à leur efficacité, et à l’accomplissement de leur rôle, la liberté de la presse et sa neutralité est essentielle en vue d’assurer le bon fonctionnement du jeu démocratique, assurant l’indépendance et la neutralité du quatrième pouvoir.

Si les patrons des organes de presse et des média ont leurs motivations, la déontologie de la liberté de la presse ne peut souffrir de  soumettre les journalistes aux contraintes de l’intéressement, dans cette phase cruciale de la transition.

Accommoder les protagonistes des différentes parties de la scène politique nationale devant les blocages que traversent les différentes institutions de l’Etat, semble relever de la performance exceptionnelle, dont nos journalistes peuvent en relever le défi,en  assurant l’indépendance et la liberté de leur action, à égale distance des parties en opposition.

Les difficultés rencontrées par nos brillants journalistes Sofiene Ben Farhat et Hamza Belloumi, tribu de leur franc parler et de leur succès, ne doit pas laisser l’opinion indifférente à leurs performances qui ont indisposé certains, les exposant à des sanctions,injustifiées, qui dépassent de loin, les fautes qui leur sont imputées.

Nous ne pouvons qu’appeler les patrons des organes de presse intéressés  qu’à dépasser cette querelle et leurs contraintes d’influence, et notamment Sofiène Ben Farhat à revenir sur sa décision d’entamer, une grève de la faim, l’appelant à méditer que si nous l’estimons en tant que chêne, qu’il adopte l’attitude du roseau en pliant, pour laisser passer, ce coup de vent.