mercredi 25 septembre 2019

une chimère en guise d'une institution d'arbitrage : la présidence

Déphasage intellectuel, l'élection de la Constituante remonte à Octobre 2011, trois années ont été jalonnées d'une querelle ardente, entre plusieurs courants politiques et de choix institutionnels, qui ont vu la société civile interferer pour faciliter le cours des tractations entre politiciens, partis politiques, théologiens, penseurs, ainsi qu'un mécanisme de dialogue national sous l'égide de la Centrale syndicale, patronale, le bâtonnier des avocats, la Ligue tunisienne des droits de l'homme, en vue de parvenir à un consensus sur les choix fondamentaux pour l'avenir du pays.
Aujourd'hui que le pays a engagé la mise en oeuvre de la Constitution de janvier 2014 et qu'il constate les difficultés pratiques de sa mise en oeuvre, ne serait ce que pour les délais impartis à la vacance du pouvoir et l'élection d'un nouveau président pour lui succéder, sans compter l'instauration du Conseil Constitutionnel et les difficultés que son interprétation pose.
Voilà que nous sommes en présence d'un candidat au deuxième tour des élections présidentielles qui veut se poser en théoricien du changement, chambardement institutionnel qui veut refonder et réviser la Constitution de fond en comble, tâche qui ne peut échoir qu'à un pouvoir constituant, élu à cet effet, ce qui n'est pas son cas;
Le niveau académique fut-t-il d'un professeur émérite de droit ne lui confère aucunement, les pouvoirs de légiférer, d'en décider, à la place des institutions et instances constituées compétentes conformément à la loi constitutionnelle, dont le président de la république a l'obligation et la charge de s'y conformer et d'imposer le respect, et dont le manquement à ses obligations constituerait une haute trahison qui entrainerait sa déposition.
L'abus du recours au slogan chaotique et anarchiste du "le peuple veut" notre juriste en fait après mure cogitation "j'ai pensé pour vous" faisant un amalgame d'empreint théologique, d'éthique, anthropologique, et d'identité de confusion d'égalité, de liberté de justice et droits, non conforme aux conventions internationales auxquelles notre pays a adhéré, et qui se placent, en priorité d'application, au dessus des lois nationales pour vouloir les soumettre à nos convictions théologiques, qu'il place comme sacrés.
La Cité médicalisée qu'il préconise instaurer pour résoudre le problème de la santé publique est là pour témoigner de l'utopie des rêveries d'un candidat de chimères.

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