mercredi 2 octobre 2019

De la responsabilité nationale et internationale de gouverner




En présentant un programme, l'on se trouve obligé d'en rendre compte à nos électeurs du degré de sa concrétisation, Kaies Saied en prônant de suivre la volonté du peuple « le peuple veut » se libère de tout programme pour l’avenir du pays et n’assume de ce fait aucun engagement, encore moins d’obligation de résultat dont il serait comptable.

Le leitmotiv de la révolution emploi, liberté et dignité nationale qu’il pose comme devise et programme de son action appelle à la mise en œuvre d’un programme permettant d’atteindre ces objectifs. La mobilisation de ressources, la relance de l’investissement seule à même de permettre le développement, et la création d’emplois.

C’est par l’emploi que le citoyen réalise sa participation à l’effort commun d’émancipation personnelle, sociale, économique, politique et culturelle, dans un environnement politique garantissant les libertés fondamentales lui rendant sa dignité dans l’égalité des chances, de bénéficier d’un enseignement valorisant, d’une prise en charge sociale de santé, de programmes de développement des infrastructures nécessaires pour l’aménagement urbain et rural adéquat d’une vie sociale permettant l’émancipation culturelle citoyenne.

La cohésion sociale ne peut être garantie que dans un Etat de droit, bien structuré d’organisation d’institutions basées sur le principe de la séparation des pouvoirs et l’égalité des chances, la concurrence, l’innovation, la création.

L’indépendance et la souveraineté nationale ne peuvent s’affirmer sans une adhésion nationale à sa concrétisation, par une solidarité agissante pour la défendre, la construire  et la volonté de  réaliser son unité en tant qu’affirmation d’une entité partageant ses valeurs, son identité, ses desseins, ses objectifs et ses ambitions aux niveaux national et international sur la base du respect des valeurs universelles de droit individuels et communautaires.

La charte des Nations Unies se pose comme le ciment de sa participation à la Communauté internationale dans le respect des conventions et traités qui forment les règles de conduite de ses adhérents.

 En se mettant sur le courant dominant, fut-t-il partant d’élections locales, régionales et nationales l'on ne sera qu'emporté par son cours, ballotés par les tempéraments d'humeurs d'appréciations instables, de réalisations économiques, sociales, culturelles et éducationnelles, soumis à l’évaluation de leurs performances, leurs réalisations.

Les clivages d’appréciation de l’action communautaire partant de la base, la région au niveau national posent des problèmes de mobilisation de moyens matériels et d’expertise pour leur réalisation, toute réussite assurera la cohésion et la paix sociale, alors que tout revers, n’apportera que troubles et tensions entre les intérêts conflictuels de sa population et la désagrégation.

 Tout désaveu de la direction politique du pays ne pourra que remettre en cause sa légitimité, de conduire la destinée du pays, d'assurer la souveraineté nationale et l'indépendance vis à vis d'une légalité internationale, de plus en plus présente et agissante pour imposer son intervention, sur les plans de protection des valeurs universelles, de démocratie, des droits de l'homme, des droits économiques et sociaux, la protection de l'environnement.

 Toute déviation de ses obligations envers la communauté internationale et l’ordre national de respect des droits de l’homme et de la démocratie menacera son système d’effondrement et attentera à la paix et la sécurité régionale et internationale et portera préjudice à son indépendance et remettra en cause sa souveraineté.

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