De la citoyenneté
Historiquement, la participation du peuple à la gestion des affaires de la Cité Athénienne devait sceller son identité citoyenne et son rôle central en tant qu’instrument et finalité de la gouvernance démocratique républicaine.
La révolution française de 1789 a été le point de départ contemporain, pour la consécration du statut de la citoyenneté, la proclamation de la déclaration universelle des droits de l’homme par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, reconnaissant au citoyen son statut central et ses droits fondamentaux politiques, économiques et sociaux scella ce statut sacré de l'homme citoyen libre, digne et inviolable.
A travers les vicissitudes de l’histoire, et les guerres hégémoniques, entre les seigneurs et entre les différentes entités d’organisations territoriales, l’homme s’est trouvé balloté de la position de citoyen souverain décideur à son assujettissement, sous les régimes dictatoriaux, impériaux et de monarchie absolue de droit divin, le réduisant à l’asservissement, le cantonnant dans le rôle de moyen de défense ou de belligérance, ou de production mais en tout cas d’objet d’exploitation, que d’être de raison digne et respectable.
La prévalence de l’esprit républicain, consécutif aux révolutions et soulèvements populaires et la consécration des droits de l’homme, dont l’institution des monarchies constitutionnelles portât le statut populaire de l’assujettissement à la citoyenneté, dans l’Etat, qualifié de droit, garantissant l’égalité, la dignité et la liberté à tous ses citoyens, dont la responsabilité juridique ne leur confère pas moins le statut de sujets de droit, source de la souveraineté nationale.
Le processus révolutionnaire, en opposition aux écarts du pouvoir, remettant en cause le disfonctionnement des institutions notamment arbitrales et de contrôle, que devait matérialiser la séparation des pouvoirs, ne peut aboutir dans l’agression gratuite et la mise en question et l’entrave des institutions républicaines dont notamment les appareils sécuritaires, les lois et les juridictions garantissant l’ordre social national et les libertés et les droits citoyens.
L’intégrité du citoyen, ne peut être garantie sans la protection de ses droits fondamentaux à la dignité, les libertés et leurs corollaires au travail, à la santé, à l’éducation, la culture, les croyances et l’expression.
La citoyenneté outre les droits qu’elle confère à ses attributaires ne leur impose pas moins des devoirs dont des pas moindres la protection de la Cité et la contribution au processus de production, de développement, la gestion, la direction et à l’établissement de l’ordre social.
Les conflits d’intérêts, d’idéaux, d’aspirations, d’orientations politiques, économiques et sociaux entre les citoyens impliquent une participation citoyenne sur une base d’égalité démocratique dont les mécanismes sont les arbitrages et les sanctions constitutionnelles, administratives et judiciaires selon les lois et les règles de gestion communautaires préétablis et convenus démocratiquement conformes aux règles de l’équité républicaine et des principes de la morale prévalent.
Le respect réciproque, la concertation et le dialogue sont la base de l’action citoyenne garantissant l’égalité, la liberté tout aussi bien que la dignité du citoyen ainsi que ses droits et devoirs, l’alternance démocratique, au pouvoir devrait régir l’évolution des choix de société et d’orientations politiques, économiques, sociaux.
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