La transition a mis à nu les clivages des rémanences dans la
conscience collective du phénomène de l’appartenance, dernier rempart de défense
de l’identité du groupe social aux niveaux local et régional.
L’instinct d’auto défense
devant la recrudescence de l’insécurité et de l’absence de l’autorité
outre l’évidence de son incapacité à défendre les symboles du pouvoir
matérialisés par ses représentants locaux et régionaux et de ses instruments d’action à savoir la
police, la garde nationale et l’armée.
Acculé à ses derniers retranchements pour la défense de sa
survie et de ses intérêts vitaux, la famille et la tribu s’est présentée en
tant que le seul moyen de sa défense.
L’immunité du voisinage, sacrée de coutume et de tradition s’est
trouvée mise à rude épreuve devant cette menace, les alliances familiales n’ont
pu empêcher le recours fatal à la violence pour défendre les intérêts
individuels, l’élimination de l’autre s’est imposée, en tant que seule voie et
moyen de défense des particularismes locaux.
L’on a vu à Métlaoui, les clivages se creuser au point de
mettre à l’avant la famille à la tribu les qualifications de Ouled s’est vu
prononcée et nuancée, allant jusqu’à renier les alliances non co-sanguines.
Un climat d’insécurité, de méfiance, de haine, de suspicion,
et d’animosité a suppléé les rapports de bon voisinage. Le chacun pour soi a
prévalu à la ferveur de la fraternité de coutume.
Seule la neutralité de la force publique et de son action
équitable pour les intérêts communautaires est à même à décanter une atmosphère
électrisée de rapports tendus en l’absence de l’autorité publique garante de la
sécurité collective à égale distance de tous les particularismes.
La remise en confiance citoyenne en l’arbitrage de l’autorité
conformément à la loi et à la réglementation sans favoritisme, népotisme ou
corruption est le seul moyen pour le rétablissement de l’autorité.
L’acuité des besoins économiques et sociaux, notamment à l’intérieur
du pays, est là pour nous imposer une remise à flot de l’appareil productif et
de parer au plus urgent par l’instauration du dialogue et la concertation, par la participation de
toutes les composantes sociales et de toutes les sensibilités dans la fixation
des priorités et la mobilisation des moyens nécessaires pour leur mise en œuvre
selon les priorités convenues.
Outre la prise en charge publique de la réalisation des
infrastructures selon les programmes à mettre en œuvre devant tenir compte des
dotations en facteurs de production et en compétences conformément aux données
intrinsèques de chaque région.
L’engagement aux niveaux local et régional de la concertation
la plus large possible impliquant les autorités publiques et les composantes de
la société civile est la seule à même d’enclencher un dialogue serein devant
décanter les surenchères revendicatives et l’exploitation malveillante de
doléances légitimes citoyennes en vue de sortir le pays de l’insécurité et de
la crise de confiance et de représentativité qu’il traverse.
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