L’Algérie
a commémoré le 5 juillet 2012 le cinquantième anniversaire de son indépendance. Pays
pivot à la pointe du continent africain, pays de diversité, de richesse
culturelle et ethnique, énergétique(pétrole, gaz naturel) qui a longtemps ambitionné d’être le fer de lance des
forces progressistes en Afrique et dans le monde, ce pays a expérimenté le collectivisme,
le développement de l’industrie lourde au détriment de l'industrie légère au début de l'indépendance, son excédent budgétaire et ses recettes en devises près de 212 milliards de dollars(avril 2012), lui ont permis au courant de cette année de venir au secours pour mettre des liquidités à la disposition du FMI.
S’engageant
dans la lutte d’émancipation politique et de décolonisation dans le monde, s’acharnant à résoudre la question du Sahara Occidental, placée par l'Algérie sous l'optique de la libre disposition des peuples de leur destinée, au prix de divergences et
de tensions avec son principal voisin géographique le Maroc, entravant l’édification maghrébine qui lui est, ainsi que pour toute la région, aussi vitale que son indépendance
nationale.
D’aucuns
en soupçonnent l’intéressement, à l'accès direct sur l'Atlantique si ce n'est par un territoire, sous son influence, tenant compte de la situation actuelle de fermeture de ses frontières avec le Maroc,au temps de l’érosion des valeurs devant les
ambitions de grandeur, l’image, la dominance, et la prépondérance ; l’indépendance
a été au centre de ses choix de politique internationale, œuvrant en vue de
rétablir dans son espace géographique les valeurs de la coopération, aux échanges commerciaux mercantiles, de l’entente et du dialogue, plutôt qu'à la confrontation et l’intervention étrangère, que ce soit en
Libye ou au Mali, l'Algérie a prôné la solution régionale et l’engagement dans la
recherche de voies négociées propres pour résoudre ces différends.
Se
basant sur ses propres moyens pour venir à bout des défis qu'affronte notre
continent. La solution de la question du terrorisme à l’intérieur du pays lui a
fourni, une expérience unique, une lourde facture a été payée par la nation
algérienne, lui coûtant plus de 150 000 victimes que certains portent à 200 000 victimes, une lutte pour le pouvoir menée par des maquisards islamistes, qui ont fini par s’entre-tuer seul le dialogue, l’occultation des souffrances endurées et les
mises à l’épreuve, n’ont pu être dépassées que par la générosité, et la
grandeur d’âme, au nom de la
préservation de l’unité nationale. C'est le Président Abdelaziz Bouteflika, annonçant une amnistie aux maquisards à la faveur d'une loi sur la concorde civile, et la détermination de l'armée qui ont permis de venir à bout de cette plaie.
Une seule poche menace actuellement l'Algérie et toute la région maghrébine, le phénomène terroriste qui s'appuie sur des groupes salafistes armés dont notamment le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) dissident du GIA, constitué en 1998, il fait allégeance à la nébuleuse Al Qaida en 2006, qui a pris, à la faveur de l'instabilité qui caractérise la région un point de chute pour le développement de ses actions déstabilisatrices, et de financement de son action par différents trafics de drogue et de prise d'otages, à l'image de son activité en Afghanistan en s'engageant à étendre son entreprise destructrice, bénéficiant de la marge de manœuvre que le printemps arabe lui fait miroiter.
Une seule poche menace actuellement l'Algérie et toute la région maghrébine, le phénomène terroriste qui s'appuie sur des groupes salafistes armés dont notamment le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) dissident du GIA, constitué en 1998, il fait allégeance à la nébuleuse Al Qaida en 2006, qui a pris, à la faveur de l'instabilité qui caractérise la région un point de chute pour le développement de ses actions déstabilisatrices, et de financement de son action par différents trafics de drogue et de prise d'otages, à l'image de son activité en Afghanistan en s'engageant à étendre son entreprise destructrice, bénéficiant de la marge de manœuvre que le printemps arabe lui fait miroiter.
Les
divergences de conception de société, de querelles sur les questions de l’identité, ne devait jamais la
faire douter de son engagement national, partant de la solidarité dans l’effort, le partage des
souffrances, la participation, sur la base du respect de la citoyenneté et les
jeux de prise de décision démocratique, du rétablissement des institutions,
dans leur rôle et en capitalisant l’expérience vécue, tenant compte, dans ses
projections, autant des succès que des affronts essuyés, tout au long de son
histoire récente que d’indépendance.
Ancien
principal allié de Moscou dans la région, du temps de la guerre froide, s’appropriant
la cause du panarabisme, mais désenchantant à la première heure, suivant le
renversement de Ben Bella en juin 1965 en s’engageant sur la voie progressiste
socialiste.
L’armée
formée essentiellement, à son début, par les forces de l’armée de libération
Nationale a assumé la charge de la construction de l’Etat et du
développement du pays.
Longtemps
marquée par la prédominance du parti unique, artisan de sa libération, le pays
a du revoir ses orientations à l’effondrement de l’URSS et du pacte de Varsovie,
elle s’engagea alors dans la voie de l’ouverture et du multipartisme, décidée par le
Président Chadli Ben Jedid, pas moins d’une centaine de partis furent lancés.
Ses
premières élections législatives libres, ont consacré à leur premier tour, une menace d'un raz de marée du
mouvement islamiste le FIS de Abassi Madani et Ali Benhadj. Ce résultat n’a pas été approuvé
par les généraux, dominant la vie politique du pays, qui annulèrent la tenue du deuxième tour des élections, plongeant le pays dans une décennie sanglante de lutte contre les
différents groupes extrémistes armés, occasionnant des pertes humaines
considérables.
L’armée
et les dirigeants de l’ancienne garde du pays, à leur tête le FLN assument désormais, l’essentiel du pouvoir, le pays s’engage néanmoins dans la voie de la démocratisation,
la presse y est libre et plusieurs partis politiques forment le gouvernement et
sont représentés aux instances législatives. Plusieurs élections présidentielles ont été tenues. L’Assemblée Populaire Nationale
est formée de 380 membres, et le Conseil de la Nation de 144 membres, 32% des sièges de l’Assemblée
Populaire Nationale sont occupés par des femmes(146 membres).
Liste
des Partis représentés à l’Assemblée Populaire Nationale( source APN) :
Front
De Libération Nationale
Rassemblement
National Démocratique
Alliance
Algérie Verte
Front
Des Forces Socialistes
Parti
Des Travailleurs
Indépendants
Front
National Algérien
Front
Pour La Justice Et Le Développement (Addala)
Mouvement
Populaire Algérien
Parti
El Fedjr El Jadid
Front
Du Changement
Parti
Nat. Pour La Solidarité Et Le Développement
Front
National Pour La Justice Sociale
Ahd
54
Union
Des Forces Démocratiques Et Sociales
Alliance
Nationale Républicaine
Front
El Moustakbal
Parti
El Karama
Mouvement
National D'espérance
Rassemblement
Algerien
Rassemblement
Patriotique Républicain
Parti
Des Jeunes
Parti
Ennour El Djazairi
Mouvement
El Infitah
Parti
Du Renouveau Algérien
Front
National Des Indépendants Pour La Concorde
Front
National Démocratique
Mouvement
Des Citoyens Libres
Aperçu
historique sur la vie législative algérienne (source : APN)
La première élection législative en Algérie eut lieu le 20 Septembre 1962, soit quelques mois à peine après l’indépendance nationale. L’Assemblée, élue pour un mandat d’une année, avait notamment pour but de promulguer la loi fondamentale du pays, ce qui donna naissance à la Constitution du 10 Septembre 1963, qui consacrera notamment le principe monocaméral pour le Parlement Algérien. Le mandat de cette Assemblée Nationale, se verra prolongé d’une année conformément à l’article 77. Le recours par le Président de la République, le 03 Octobre 1963, à l’exercice des pleins pouvoirs, conformément à l’article 59 de la Constitution, eut pour effet de geler les activités de cette Assemblée Nationale. De 1965 à 1976, il sera institué au sommet de l’Etat Algérien un Conseil de la Révolution, dépositaire de l’autorité souveraine (Ordonnance du 10 Juillet 1965).Le 22 Novembre 1976, dans le cadre du parachèvement des institutions de l’Etat Algérien, une nouvelle Constitution fut promulguée, qui instituera (Art. 126) une chambre unique dénommée Assemblée Populaire Nationale (APN), chargée d’exercer le pouvoir législatif, élue le 25 Février 1977 pour un mandat de cinq (05) ans, et régulièrement renouvelée en 1982 et 1987.
La première élection législative en Algérie eut lieu le 20 Septembre 1962, soit quelques mois à peine après l’indépendance nationale. L’Assemblée, élue pour un mandat d’une année, avait notamment pour but de promulguer la loi fondamentale du pays, ce qui donna naissance à la Constitution du 10 Septembre 1963, qui consacrera notamment le principe monocaméral pour le Parlement Algérien. Le mandat de cette Assemblée Nationale, se verra prolongé d’une année conformément à l’article 77. Le recours par le Président de la République, le 03 Octobre 1963, à l’exercice des pleins pouvoirs, conformément à l’article 59 de la Constitution, eut pour effet de geler les activités de cette Assemblée Nationale. De 1965 à 1976, il sera institué au sommet de l’Etat Algérien un Conseil de la Révolution, dépositaire de l’autorité souveraine (Ordonnance du 10 Juillet 1965).Le 22 Novembre 1976, dans le cadre du parachèvement des institutions de l’Etat Algérien, une nouvelle Constitution fut promulguée, qui instituera (Art. 126) une chambre unique dénommée Assemblée Populaire Nationale (APN), chargée d’exercer le pouvoir législatif, élue le 25 Février 1977 pour un mandat de cinq (05) ans, et régulièrement renouvelée en 1982 et 1987.
La
révision constitutionnelle du 23 Février 1989 ne dérogera pas au principe
monocaméral, en maintenant l’Assemblée Populaire Nationale, même si par
ailleurs elle consacrera une séparation des pouvoirs législatif, exécutif et
judiciaire (Art. 92). Le renouvellement de cette Assemblée, arrivée à son
terme, était interrompu par la démission du Président de la république, qui
créait une situation de vide juridique. Ceci entraînera la mise en place de
structures transitoires (Haut Comité d’Etat et Conseil Consultatif National
puis Conseil National de Transition), jusqu’à la révision constitutionnelle du
28 Novembre 1996, qui modifiera le paysage institutionnel algérien en
instaurant un parlement bicaméral, composé d’une APN (380 membres), et d’un
Conseil de la Nation (144 membres) constituant ainsi, le premier Parlement
pluraliste de l’Algérie indépendante.
(Première
partie à suivre.)
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