Le développement des industries de substitution aux importations, au début de l'indépendance du pays, s'est opéré au détriment de la qualité et de la compétitivité.
Outre le transfert de technologies capitalistiques, en contradiction avec la dotation en facteurs de production, compte tenu de la rareté des capitaux et de la pléthore de la main d'oeuvre non qualifiée, a favorisé le développement des industries manufacturières et mécaniques d'assemblage et d'usinage dont les composants et la machinerie sont importés des pays fournisseurs, aggravant la dépendance économique et détériorant en notre défaveur des termes de l'échange.
La délocalisation dans notre pays de certains secteurs de production de composants notamment mécaniques et électriques s'est essentiellement basée sur l'avantage comparatif en matière de coûts de production notamment de la main d'oeuvre et des coûts sociaux.
De ce fait l'industrie tunisienne s'est trouvée doublement dépendante des choix technologiques et de l'orientation de production des ensembles industriels étrangers et tributaire du développement de leurs programmes.
L'intégration de notre économie nationale dans les circuits et plans de production de certaines multinationales n'a pas favorisé l'intégration économique nationale.
La vulnérabilité de notre économie s'en est trouvée de ce fait accrue en rapport avec les marchés mondiaux et leurs fluctuations exogènes.
Si le tourisme a permis le développement des zones côtières, l'exode rural s'en est trouvé accentué, d'autant que l'inadéquation entre la formation et le marché de l'emploi a favorisé la croissance du chômage notamment parmi des franges de plus en plus importantes de diplômés de l'enseignement supérieur tunisien aggravant par là le malaise social et l'instabilité.
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